Berne - Plusieurs chercheurs de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) se sont rendus à la Bibliothèque du Parlement pour le vernissage d'un ouvrage collectif, «Le système de milice et la professionnalisation politique en Suisse».
Alors que les élections fédérales viennent de secouer le paysage politique suisse, plusieurs membres de l’Institut d’études politiques se sont déplacés à la Ville Fédérale le 27 novembre dernier, dans les murs de la Bibliothèque du Parlement. L’occasion: le vernissage d’un ouvrage collectif, «Le système de milice et la professionnalisation politique en Suisse» (éditions Alphil) qui s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre les deux observatoires de l’IEP, à savoir l’Observatoire de la Vie Politique Régionale (OVPR) et l’Observatoire des Elites Suisses (OBELIS).
Parmi les auteur·e·s, on trouve donc différents membres de l’institut (Andrea Pilotti, Oscar Mazzoleni, Karim Lasseb, Roberto Di Capua et André Mach), mais aussi des chercheuses de l’Université de Zürich (Daniela Eberli, Sarah Bütikofer), Pirmin Bundi de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP), Pascal Sciarini et Frédéric Varone de l’Université de Genève et Fabio Cappelletti, de l’Etat de Vaud.
Introduit par le chef de la Bibliothèque, Jean-Claude Hayoz, l’évènement a permis aux auteur·e·s de présenter les principaux objectifs et résultats de leur recherche à des journalistes et des collaborateur·rice·s des services du Parlement.
"A la croisée de la science politique, de l’histoire et de la sociologie des élites"
Le livre se veut à la croisée de la science politique, de l’histoire et de la sociologie des élites.
Alors que le système de milice est souvent décrit comme un pilier politique de «l’exception suisse», cette recherche vise à faire un panorama de ce qu’il en est dans la réalité.
En se basant notamment sur l’analyse de l’évolution des législatifs communaux, cantonaux et fédéraux, ainsi que des exécutifs des grandes villes, les auteur·e·s notent qu’à l’instar de la plupart des autres démocraties contemporaines, la tendance est bien à la professionnalisation du métier politique.
La Bibliothèque du Parlement, un lieu symbolique
Le choix du lieu du vernissage n’a rien d’anecdotique. Premièrement, « La Bibliothèque du Parlement a accordé un soutien financier pour la publication du livre grâce à son Centre de compétence sur le parlementarisme, explique Andrea Pilotti, chargé de cours et responsable de recherche à l’IEP. C’est donc pour les remercier que nous avons organisé un vernissage chez eux.»
Mais cette prestigieuse salle a aussi un poids symbolique. En effet, le scientifique souligne que la Bibliothèque du Parlement «a été pendant plus de 40 ans, de 1858 à 1902, la salle du Conseil National avant la construction du Palais du Parlement».
Guillaume Guenat