Le rameur Augustin Maillefer a participé à la toute première édition des Jeux olympiques de la jeunesse. Devenu l’un des ambassadeurs de cet événement, il partage son expérience avec les plus jeunes.
Il s’en souvient comme si c’était hier. Alors champion de Suisse junior en skiff – bateau à une place – et âgé de 17 ans, le rameur Augustin Maillefer s’envolait en 2010 pour Singapour, où se déroulaient les premiers Jeux olympiques de la jeunesse. Plongé dans un univers totalement nouveau, il posait pour la première fois le pied en Asie, découvrait une culture, s'immergeait dans l'esprit olympique, s'initiait à l'art de l'interview et rencontrait des personnes de toutes les nationalités. Un bel avant-goût de ce que connaîtrait plus tard ce Renanais de 26 ans, qui rame aujourd'hui dans le bassin des grands. Qualifié deux fois aux JO dans la discipline du quatre de couple, il s'est classé cinquième de la finale B à Londres en 2012 et vainqueur de la finale B à Rio de Janeiro en 2016. Désormais, l'athlète s'entraîne pour les Jeux de Tokyo, qui auront lieu cet été.
« La philosophie des Jeux dédiés à la jeunesse, ce n’est pas de gagner à tout prix. Qui se souvient des médailles des éditions précédentes ? » lance le Vaudois, devenu l’un des 14 ambassadeurs de l’édition 2020. Loin de chercher à dénigrer les compétitions, il désire montrer l’intérêt avant tout formateur de l’événement. « Le but est de permettre aux athlètes de rentrer chez eux en ayant compris quelque chose pour leur bien-être et leur santé. C'est pourquoi le programme éducatif est mis en place. »
Gamins captivés
Sillonnant les classes et les groupes de citoyenneté pour leur parler des JOJ, Augustin Maillefer essaie d’éveiller la curiosité des plus jeunes pour les rendre conscients de l’importance de l'activité physique pour la santé, qui « apporte tellement de bienfaits ! ». Les enfants n’hésitent pas à lui poser des questions très personnelles. « Certains me demandent si je dors beaucoup, si je rêve que je gagne, si je fais des cauchemars… Tant mieux si ces discussions peuvent susciter des vocations », souligne-t-il.
Extrait d'un article paru dans le dernier numéro l’uniscope
Retrouvez le témoignage d'Augustin Maillefer et d'Ajla del Ponte la façon de mener une carrière sportive à côté de ses études à l'UNIL en vidéo ici.