Le professeur Stefano Caneppele (ESC), Fiona Langlois (ESC) et Pim Verschuuren (IDHEAP) composent l'équipe de recherche.
Étudier les matchs truqués non liés aux paris sportifs est le but du projet Erasmus+ Evidence-based Prevention of Sporting-related Match Fixing (EPOSM) auquel participe une équipe de l’Université de Lausanne, composée du professeur Stefano Caneppele (Ecole des sciences criminelles, ESC), de Fiona Langlois (ESC) et de Pim Verschuuren (Institut de hautes études en administration publique, IDHEAP).
Une étude empirique menée par l'Université de Gand – coordinatrice du projet – montre que 10% des incidents de trucage de matchs en Flandre (Belgique) comportent une composante « jeux d’argent ». Les 90% restants concernent des trucages dont les motivations sont purement liées au sport, par exemple pour éviter la relégation ou favoriser la promotion dans une autre ligue. Mettant en péril l’incertitude des résultats des compétitions sportives, le trucage de matchs compromet également la crédibilité et la viabilité du sport comme modèle économique et social.
Les objectifs de ce projet européen sont donc d’évaluer l’ampleur et la nature des risques liés aux trucages dans l’ensemble des pays participants et de préparer des outils de sensibilisation et de prévention à destination des athlètes. Outre l’Université de Lausanne, ce consortium coordonné par l’Université de Gand comprend aussi l’Institut français de relations internationales et stratégiques (IRIS), l’Université de Loughborough, Panathlon International, le Centre international pour l'éthique dans le sport (ICES), la Fondation pour l'intégrité du sport (CSCF), Playfair Code et le Comité national olympique croate. Le Conseil de l’Europe participe en tant que partenaire associé.
Selon les chercheurs de l’UNIL : « La lutte contre la manipulation des compétitions sportives est montée en puissance grâce à l’entrée en vigueur de la Convention de Macolin. La participation de l’UNIL, à travers l’IDHEAP et l’ESC, à des groupes de recherche internationaux souligne l’importance d’une approche interdisciplinaire sur le sport et elle s’inscrit dans la lignée des recherches sur la gouvernance du sport menées par le professeur Jean Loup Chappelet à l’IDHEAP ».
Points de contacts UNIL :
Stefano Caneppele (ESC) est professeur et membre du conseil du Centre interdisciplinaire de recherche sur le sport de l’UNIL (délégué par le Décanat de la Faculté de droit, sciences criminelles et administration publique).
Fiona Langlois (ESC) réalise une thèse en criminologie sur les techniques d’investigations utilisées par les services publics et privés dans la lutte contre les matchs truqués en football.
Pim Verschuuren (IDHEAP) réalise une thèse sur l’efficacité des dispositifs d’alerte mis en place par les organisations sportives internationales pour lutter contre les phénomènes comme la corruption, le dopage ou la manipulation de rencontres.