Quelles sont les retombées des Jeux olympiques de la jeunesse pour l’UNIL ? Quelles infrastructures l’Université leur met-elle à disposition ? Les réponses de la rectrice Nouria Hernandez et de Benoît Frund, vice-recteur durabilité et campus.
Quelles sont les retombées des Jeux olympiques de la jeunesse pour l’UNIL ? Quelles infrastructures l’Université leur met-elle à disposition ? Les réponses de la rectrice Nouria Hernandez et de Benoît Frund, vice-recteur durabilité et campus.
Francine Zambano
Pourquoi l’UNIL s’implique-t-elle dans les Jeux olympiques de la jeunesse ?
Nouria Hernandez : Une des missions de l’Université, c’est le service à la société au sens très large. L’accueil des JOJ à l’UNIL en fait partie. Comme nous sommes une haute école, on veut y amener les aspects enseignement et recherche. L’idée est d’offrir à ces athlètes qui viennent chez nous des programmes éducatifs. Nous espérons que les sportifs vont les trouver utiles et intéressants et qu’ils en parleront autour d’eux. Les Jeux feront également rayonner notre Centre interdisciplinaire de recherche sur le sport (CIRS), l’Institut des sciences du sport et les Sports universitaires.
Benoît Frund : C’est normal que l’UNIL se mette au service d’un grand projet cantonal, voulu par nos autorités. L’État de Vaud et la Ville de Lausanne en sont les principaux promoteurs et, comme institution cantonale, nous nous devons de les soutenir. Grâce aux Jeux, nous allons être identifiés comme l’Université de la capitale olympique, une institution qui possède un pôle de compétences en sport très important. Se faire connaître auprès de la population vaudoise et suisse grâce à Lausanne 2020, c’est notre objectif prioritaire. Il y aura 1880 athlètes, des délégations par pays qui sont relativement modestes, les jeunes présents sont des sportifs inconnus du grand public. Mais c’est normal que l’UNIL s’en mêle, les jeunes sont notre matière première. Beaucoup d’étudiants sont engagés par Lausanne 2020, certains vont peut-être faire des travaux de bachelor ou de master, ou même de doctorat. Il y aura des cours et des colloques académiques sur l’olympisme ou les JOJ.
Quels avantages sur un plan plus pratique ?
N.H. : Grâce aux JOJ, nous hériterons du Vortex, bâtiment qui donnera dès septembre 2020 des logements à près de 1000 étudiants, c’est très important. Il y aura aussi des unités disponibles pour loger des hôtes académiques, chose qui était jusqu’à maintenant difficile. Donc cet aspect représente également un immense avantage pour l’Université et pour les étudiants.
B.F. : L’étage inférieur du Vortex sera destiné à offrir des services pour toute la communauté universitaire, soit un restaurant, une salle polyvalente, des locaux pour les associations, cela signifie que désormais notre campus vivra 24 heures sur 24. Nous espérons que ce sera aussi une occasion de voir fleurir de nouvelles collaborations internes entre des disciplines différentes. Durant les Jeux, nos experts des Sports universitaires vont tester et conseiller les athlètes dans le cadre du programme éducatif avec des étudiants en sciences du sport, tandis que le CHUV, avec des étudiants en médecine et en psychologie, complètera le dispositif pour offrir des modules de prévention et des soins. Par ailleurs, je tiens à souligner que ces Jeux ne vont pas empêcher les gens de vaquer à leurs occupations. La majeure partie de la communauté n’y participe pas.
Quelles infrastructures et ressources l’UNIL met-elle à disposition des JOJ ?
B.F. : Nous leur fournissons des locaux : le restaurant de la Banane le matin et le soir. Les salles de l’étage supérieur de l’Amphimax seront réservées pour des activités, des séances internes, des rencontres. Les organisateurs des JOJ vont également utiliser les auditoires 350 et 351 pour de grands événements tels que l’accueil des athlètes et de leurs accompagnants. Quelques salles du Centre sportif seront mobilisées. Une partie du parking devant l’Amphimax sera occupée par des bus qui transporteront les athlètes sur les différents sites. À noter cependant que les examens auront lieu dans l’Amphimax comme d’habitude, seuls trois ont dû être déplacés. Nous avons également mis à disposition des JOJ un chef de projet, Oliver Mutter, et le programme Health for Performance à Malley, en collaboration avec l’EPFL, le CHUV et la FUNIL. Nous fournissons tout un programme dans le cadre de Lausanne en Jeux à l’Espace Arlaud. L’UNIL n’est donc pas un sponsor, c’est un partenaire institutionnel fort des Jeux.