Créé fin 2018, le Big Band de Dorigny (BBD) se projette dans l’avenir après plusieurs concerts sur le campus et en ville.
L’association reconnue par l’UNIL est présidée par Ariane Morin, professeure à la Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique. Ce soutien de l’Université permet de rémunérer le directeur du Big Band de Dorigny (BBD), le saxophoniste et compositeur Micaël Vuataz. Un ensemble de dix-sept musiciens ne s’autogère pas spontanément et le directeur fournit un travail essentiel, souligne Ariane Morin. L’idée de monter un Big Band à l’UNIL a émergé lors d’une discussion qu’elle a eue avec Jacques-Antoine Gauthier, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté des Sciences sociales et politiques.
Au départ, les deux saxophonistes ont eu quelque mal à trouver des collègues trompettistes « qui jouent bien ce style ». Il s’agissait de réunir des personnes dotées d’une formation musicale et passionnées par le répertoire swing des années quarante et cinquante. A l’arrivée : cinq saxos, quatre trombones, quatre trompettes, une batterie, une contrebasse, un piano et une guitare animent des événements sur le campus et font danser les amateurs de Lindy Hop, en partenariat avec l’association Swingtime et la Maison de Quartier Sous-Gare à Lausanne. Cette année, le BBD s’est produit notamment lors du Festival Fécule, des Journées Point-Virgule à la Grange de Dorigny et des dix ans de l’Institut des sciences sociales.
Jouer en fonction du public
Prochains rendez-vous : le 20 novembre pour un bal swing et le 26 novembre pour la remise des diplômes de l’École de droit. « Notre rêve serait d’animer un jour le Dies academicus », sourit Ariane Morin. Mais le but immédiat est de pérenniser la formation et de trouver un local insonorisé pour répéter et stocker les instruments. Le BBD vise une dizaine de concerts par année avec un répertoire inépuisable si l’on considère toute cette production américaine qui s’est exportée lors de la Seconde Guerre mondiale avec un succès jamais démenti. C’est pourtant le premier Big Band à voir le jour à l’UNIL, avec le renfort de musiciens issus des Hautes Écoles de musique de Lausanne et Fribourg.
« On joue de la musique écrite pour danser, il y a un dialogue entre les danseurs et nous, mais nous intervenons aussi simplement pour animer une soirée, mettre de l’ambiance sans exiger le silence, c’est de la feel good music qui dégage simplement de bonnes énergies », conclut Ariane Morin.