Pour donner suite à l’interpellation du collectif féministe UNIL-EPFL, la Direction de l’UNIL fait le point, dans un rapport public, sur les acquis de l’institution en regard des demandes qui lui ont été transmises lors de la grève des femmes.
A l’occasion de la Grève des femmes* le 14 juin dernier, le collectif féministe UNIL-EPFL a publiquement remis à la Rectrice Nouria Hernandez un manifeste contenant une liste de mesures utiles à la création d’une culture universitaire non sexiste au sens discuté par le collectif. https://frauenstreik2019.ch/2019/04/26/le-14-juin-a-lunil-et-a-lepfl/
A quel point la politique institutionnelle en matière d’égalité satisfait-elle à ces préoccupations, et quels efforts restent nécessaires pour progresser encore ? Afin d’apporter une réponse documentée à cette question, la Direction de l’UNIL a produit un rapport qui fait état des acquis et lacunes actuels pour chacune des 44 mesures prônées par le manifeste. Il est disponible en lien ci-contre.
« Cette démarche nous a confirmé que les dispositifs mis en place produisent leurs effets et vont dans le bon sens, explique Nouria Hernandez. Mais elle a aussi le mérite de nous aiguillonner : l’égalité n’est pas encore l’évidence qu’elle devrait, et il nous reste du travail à faire. »
Nouria Hernandez réitère l’engagement de la Direction de l'UNIL en matière d'égalité des chances, ainsi que sa volonté de consolider son ancrage dans la gouvernance des facultés et d’encourager une culture et des structures plus favorables. Elle rappelle que cet engagement, indissociable des valeurs et de l’identité de l’UNIL, est formalisé dans le Plan d'intentions 2017-2021, validé par le Conseil de l'UNIL, qui affirme l’objectif de "Consolider la politique d'Égalité" (objectif 4.3) et décline une série de mesures visant à sa réalisation, à propos desquelles elle est tenue de rapporter chaque année dans son Rapport de gestion.
L’un des dicastères de la Direction (Carrières et Société, dirigé par la Vice-rectrice Deborah Philippe) est d’ailleurs formellement chargé des questions d’égalité. Autres exemples, la politique de la relève intègre un certain nombre d'initiatives et de mesures qui prennent en compte ou favorisent spécifiquement les carrières académiques féminines. Finalement, la question est activement traitée sous son angle scientifique, par exemple au sein du Centre en études genre (CEG) de la faculté des SSP ou de la plate-forme interdisciplinaire en études genre PlaGe.
De fait, l’action de l’UNIL dans le domaine de l’égalité peut s’appuyer de longue date sur un fondement légal dans la Loi sur l'Université de Lausanne un ancrage réglementaire dans la Directive 02 "Promotion de l'égalité à l'Université de Lausanne" et une inscription dans les plans stratégiques successifs de l'Université, depuis le premier de ceux-ci publié en 2006. Le Bureau de l'Égalité des chances (BEC) a été créé en 2000. Son action est complétée par l'activité d'une commission consultative de la Direction réunissant des représentant·es de tous les corps et Facultés. La majorité des Facultés ont, pour leur part, assigné des vices-doyen·nes "égalité" ou constitué des commissions facultaires dédiées.