Développement d’une méthode opérationnelle pour la détection combinée des résidus de tir inorganiques et organiques.
La Professeure Céline Weyermann a obtenu un financement du FNS pour le projet Développement d’une méthode opérationnelle pour la détection combinée des résidus de tir inorganiques et organiques. Virginie Redouté Minzière collaborera en tant que doctorante à ce projet d’une durée de 48 mois.
En Suisse, 27% de la population posséderait au moins une arme à feu, mais leur utilisation dans le cadre d’activités criminelles reste faible en comparaison à d’autres pays. On compte en général moins d’une vingtaine d’homicides par arme à feu par an en Suisse, alors qu’aux Etats-Unis, par exemple, ce sont plus de 10'000 homicides qui seraient dus chaque année aux armes à feu auxquels peuvent s'ajouter 20'000 morts supplémentaires dues à des suicides ou des accidents. Au niveau mondial, l'usage d'armes à feu est également important dans de nombreuses activités criminelles, telles que les brigandages, les crimes organisés ou les attentats terroristes. Cela reste donc une préoccupation internationale majeure pour la sécurité de la population civile.
Lors de l’investigation, l’analyse des résidus de tir est un outil important pour déterminer si une personne a tiré avec une arme à feu et/ou était présente lorsqu’une arme à feu a été utilisée. On analyse généralement les résidus de tir inorganiques, particules métalliques provenant de l’amorce, à l’aide de la microscopie à balayage électronique. Ces particules contenant du plomb, du barium et de l’antimoine sont considérées comme étant particulièrement caractéristiques d’un résidu de tir. Les sources de contamination de ces résidus inorganiques ainsi que l’introduction de nouvelles munitions sans métaux lourds compliquent l’interprétation, il pourrait donc être utile de combiner les résultats avec une méthode d’analyse des résidus de tir organiques, provenant de la charge propulsive.
Ce projet vise ainsi à développer une méthode pour combiner la détection des résidus de tir organiques (encore rarement implémentée en pratique) et l’analyse des résidus de tir inorganiques (utilisée en routine dans les laboratoires forensiques). La méthode d’échantillonnage doit permettre de collecter les deux types de résidus sur les mains d’un suspect afin d’évaluer s'il a utilisé une arme à feu ou était présent lors de son utilisation.