Les années 1968 semblent désormais entrées dans l'histoire, avec en 2018 – année de la commémoration du cinquantenaire de mai - une moisson inégalée de publications. La mouvance féministe, les partis gauchistes, la nébuleuse des chrétien.nes de gauche, les mouvements anti racistes et de défense des immigré.es, écologistes et anti nucléaires, sont de mieux en mieux connus. Il n'en va pas exactement de même des mouvements LGBTI qui restent encore à explorer plus systématiquement alors même qu'ils contribuèrent, au même titre que le mouvement féministe, à transformer en profondeur nos sexualités et notre rapport aux conjugalités et à la famille. C'est à approfondir notre connaissance de ces mouvements et de l'environnement dans lequel ils se sont développés que ce colloque est consacré. Son ambition est de dresser le bilan des acquis de la littérature, d'en combler quelques angles morts et d'instaurer un dialogue entre plusieurs générations de militant.es et de chercheur.es qui, depuis cinquante ans, ont produit et continuent de produire une sociologie historique des luttes homosexuelles, lesbiennes et trans dans l'hexagone.
Comité d’organisation et de sélection des propositions
Christine Bard (TEMOS, Université d'Angers)
Thomas Bouchet (IEPHI-CWP, Université de Lausanne)
Christophe Broqua (IMAF-CNRS, Paris)
Sylvie Chaperon (FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès)
Sébastien Chauvin (ISS-CEG, Université de Lausanne)
Ilana Eloit (London School of Economics and Political Science, Department of Gender Studies)
Karine Espineira (LIRCES, Université de NiceSophia Antipolis, membre de l’Université Côte d’Azur)
Olivier Fillieule (IEPH-CRAPUL, Université de Lausanne)
Mathias Quéré (FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès)
Marta Rocca i Escoda (ISSCEG, Université de Lausanne)