Enjeux de mise en tourisme des sites d'art rupestre en Afrique du Sud

Dans le cadre du séminaire « Penser (avec et par) le tourisme »

© Mélanie Duval

Mercredi 2 octobre 2019 - 15h00 à 17h00

Géopolis 3799

Conférencière(s) ou conférencier(s): Mélanie DUVAL - Laboratoire EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne, UMR 5204 CNRS/ Université Savoie Mont Blanc) & Rock Art Research Institute (Université de Johannesburg, Afrique du Sud)

L’Afrique du Sud compte plusieurs milliers de sites d’art rupestre, des peintures mais également des gravures réparties sur l’ensemble de son territoire, avec différents types de production. Majoritairement, les sites d’art rupestre sont attribués aux San, également dénommés Bushmen, groupes de chasseurs-cueilleurs, avec des peintures datées de 5000 ans avant aujourd’hui, jusqu’à des productions récentes datées du courant 19ème siècle. D’autres sites sont également attribués aux Khoe (premiers pasteurs-éleveurs) et aux populations bantoues venues d’Afrique centrale.

Sur la base de plusieurs campagnes de terrain dans les massifs du Drakensberg et du Makgabeng, croisant des observations et des entretiens, cette conférence vise à faire un état des lieux des enjeux associés à la mise en tourisme des sites d’art rupestre, enjeux différemment exprimés suivant les acteurs rencontrés. Si les enjeux de préservation sont mis en avant par les scientifiques, les enjeux de développement touristique et d’association des communautés locales priment pour d’autres, avec en arrière-plan des enjeux culturels et politiques. In fine, il s’agira de montrer l’imbrication de ces différents registres et la nécessité de développer des approches holistiques, avec un focus sur les apports de l’approche cosmopolitique dans la définition des régimes de valeurs attribuées aux sites d’art rupestre.

Mélanie Duval est chargée de recherche CNRS au laboratoire EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne, UMR 5204 CNRS/ Université Savoie Mont Blanc). Elle est également chercheure associée au Rock Art Research Institute (Université de Johannesburg, Afrique du Sud). Ses recherches portent sur les processus de patrimonialisation d’objets à la fois naturels et/ ou culturels (espaces protégés, sites archéologiques). Elle s’intéresse aux valeurs mobilisées et aux jeux d’acteurs dans la construction « de ce qui fait patrimoine », ainsi qu’aux modes de mise en valeur et aux pratiques touristiques. Ses principaux terrains d’étude sont les monts d’Ardèche, la vallée de la Vézère en Dordogne, les sites d’art rupestre dans les Antilles françaises, les sites d’art rupestre dans le Drakenberg et le Makgabeng (Afrique du Sud), ainsi que les sites palafittiques alpins.

 

Publié du 28 août 2019 au 2 octobre 2019
Institut de géographie et durabilité
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