La 23e édition du Congrès annuel du Comité européen d’histoire du sport se tient à l’UNIL du jeudi 12 septembre au samedi 14 septembre 2019. La thématique ? « Jeunes, jeunesses et sport de l’Antiquité à nos jours. »
Lausanne accueille en janvier 2020 les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ). L’occasion parfaite pour le Comité européen d’histoire du sport pour se rencontrer et échanger autour de la thématique des liens et de la passion unissant les jeunes à l’activité physique, lors de son congrès annuel du jeudi 12 au samedi 14 septembre au Synathlon et au Musée Olympique.
Cet événement, organisé par l’Institut des sciences du sport (ISSUL) est gratuit et ouvert à un large public. Il est soutenu notamment par les JOJ.
Un sujet encore peu étudié
Trois conférenciers d’honneur, Paul Christesen (Dartmouth College, États-Unis), Ludivine Bantigny (Université de Rouen, France) et Harald Fischer-Tiné (École polytechnique de Zurich) aborderont respectivement les sports pratiqués par les jeunes en Grèce Antique, les jeunesses sportives en Europe ainsi que l’adhésion des élites indiennes junior aux jeux introduits par les colons britanniques.
En plus des conférences, 70 présentations données par des intervenants issus de 21 pays décortiqueront d’autres aspects des relations entre jeunesse et sport. Un sujet par ailleurs encore peu abordé par l’histoire du sport et autres sciences sociales.
« La plupart des chercheurs se sont penchés sur le genre et la classe sociale en rapport avec l’activité physique, ou encore sur les liens de cette dernière avec la mobilisation militaire, mais en laissant de côté le critère de l’âge », déclare Patrick Clastres, professeur en histoire du sport à l’ISSUL et manager du congrès.
Dépoussiérer clubs et institutions sportives
L’un des enjeux de la rencontre consiste à trouver des solutions pour repenser les pratiques sportives depuis le point de vue des juniors. « Ce sont pourtant eux qui ont été les premiers leaders du domaine », souligne le professeur.
Le baron Pierre de Coubertin a créé le Comité international olympique (CIO) en 1894 à des fins de pacifisme international lorsqu’il était âgé de seulement 33 ans. « Un bon nombre de dirigeants de clubs sportifs étaient des trentenaires puis ils ont vieilli dans leur pratique », rapporte Patrick Clastres. Résultat, des institutions novatrices à la base sont devenues conservatrices. « Leurs leaders ne sont plus dans l’air du temps », estime l’historien.
Ainsi, se pose une question d’importance : comment attirer au cœur du spectacle sportif des jeunes qui ne regardent plus la télévision et par extension, les Jeux olympiques ? L’heure est au renouvellement, avec entre autres l’introduction du sport urbain parkour au sein de la Fédération internationale de gymnastique ou encore de futures compétitions de breakdance, validées par le CIO pour les Jeux de Paris en 2024.
Congrès annuel du Comité européen d’histoire du sport : Jeunes, jeunesses et sport de l’Antiquité à nos jours
12-14 septembre 2019
Au Synathlon et au Musée olympique
Gratuit (repas payants)
Langue principale : anglais (power-point en français)