Le 4 juillet dernier, Marie-Ève Clément (PhD, département de psychologie, Université du québec en Outaouais) nous a fait l'honneur de venir présenter les résultats de la 4ème enquête menée au Québec au sujet de la violence familiale envers les enfants.
Depuis quelques décennies déjà, chercheurs et praticiens prônent une approche de santé publique pour étudier et prévenir la violence et la maltraitance infantile reconnue comme l’un des principaux problèmes de santé dans le monde par l’OMS. Cette reconnaissance nécessite la mise en place d’un système de surveillance capable de suivre l’évolution du phénomène, que ce soit par le biais des signalements aux services de protection de la jeunesse ou par le biais d’enquêtes auprès des familles de la population générale .
À cet effet, le Québec figure parmi l’un des rares endroits dans le monde où sont réalisées périodiquement des études de prévalence annuelle de la violence familiale envers les enfants afin d’en documenter l’ampleur, l’évolution et les facteurs personnels, familiaux et sociaux associés.
Cette présentation porte sur les résultats de la quatrième édition de l’enquête panquébécoise (province francophone canadienne) sur la violence familiale envers les enfants (1999, 2004, 2012 et 2018). Réalisée en mod téléphonique en 2018 auprès d’un échantillon représentatif de 5 184 parents (3976 mères et 1997 pères), cette enquête permet de suivre l’évolution des attitudes parentales face aux punitions corporelles ainsi que celle des conduites d’agression psychologique et de violence physique mineure et sévère envers un enfant de la famille. Les résultats des enquêtes québécoises permettent de répondre aux recommandations de la communauté scientifique en termes de surveillance populationnelle du phénomène.