Le Département femme-mère-enfant et l'Institut universitaire de formation et de recherche en soins sont désormais partenaires pour développer la recherche appliquée dans le domaine de la périnatalité
Stress périnatal : mieux comprendre pour mieux prévenir
La grossesse et l’accouchement, même en l’absence de complications, constituent parfois un stress important pour les parents. Dans certains cas, il peut s’agir d’un véritable traumatisme, susceptible d’affecter non seulement les parents mais aussi le nourrisson lui-même. Le phénomène peut se produire lorsque qu’ils ont été particulièrement mis à l’épreuve, dans le cas d’une naissance prématurée ou d’une césarienne en urgence par exemple, mais pas seulement.
Mieux comprendre les mécanismes et l’impact du stress en période périnatale va permettre, à terme, de développer des interventions précoces efficaces. Celles-ci permettraient à la fois d’agir en préventif sur la santé mentale des parents, mais aussi de limiter les effets délétères de leur souffrance sur le développement de l’enfant. C’est l’objet des travaux réalisés par Antje Horsch, psychologue et professeure assistante à l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins (IUFRS)*, et son équipe du Lausanne Perinatal Research Group.
La signature récente d’un partenariat académique clinique entre le Département femme-mère-enfant du CHUV et l’IUFRS constitue un cadre collaboratif au sein duquel ces activités de recherche et d’enseignement peuvent être réalisées.
Qu’est-ce qu’un partenariat académique clinique ?
Le partenariat académique clinique confère à Antje Horsch le statut de psychologue consultante en recherche au sein du département clinique du CHUV. Elle y forme un duo avec une sage-femme coordinatrice scientifique mise à disposition par la Direction des soins de département. Ensemble, avec l’équipe du Lausanne Perinatal Research Group et pour une durée initiale de trois ans, elles développeront un programme académique pour la recherche interdisciplinaire en périnatalité, dans le but de promouvoir la qualité et l’efficacité des soins et la sécurité des patients. Une part de leur activité est exclusivement réservée à cela.
D’une manière plus générale, ce type d’entente permet aux institutions partenaires de créer des conditions favorables à la réalisation de leurs missions respectives. Ainsi, les chercheurs disposent d’un accès aux services cliniques pour y déployer des études, capter les interrogations des professionnels susceptibles de faire l’objet de recherches ultérieures ou développer leur enseignement notamment. Dans le même temps, les services cliniques bénéficient d’un appui académique pour produire, transmettre et appliquer des savoirs, ou encore encadrer les étudiant-e-s de master et doctorat en sciences infirmières / sciences de la santé issus du département.
Pédiatrie, oncologie, soins aux seniors et périnatalité
Dans le domaine des soins infirmiers, quatre partenariats de ce type ont été signés depuis 2013, dont deux au sein du Département femme-mère-enfant. Ces collaborations portent sur la pédiatrie, l’oncologie, les soins aux seniors et la périnatalité. Leur point commun : tous portent sur le développement d’une recherche translationnelle, c’est-à-dire orientée en faveur des patients, familles et proches, et visant le transfert des savoirs dans les pratiques de soins dans une perspective d’innovation. Outre l’IUFRS et le département clinique concerné, la Direction des soins du CHUV, le Département de la formation et de la recherche UNIL-CHUV et les médecins chefs des services cliniques spécifiquement impliqués sont eux aussi parties prenantes des partenariats.
* Faculté de biologie et de médecine, Université de Lausanne.