Un postulat adopté par le Conseil national le 21 mars dernier.
Ce postulat a été déposé par Christian Wasserfallen (PLR) le 27 septembre 2018. Lors de de son intervention au Conseil national le 21 mars, M. Wasserfallen a rappelé que si le système de formation suisse est extrêmement diversifié et perméable, notamment grâce à de nombreuses passerelles entre cursus, cette offre est aussi synonyme de complexité pour les individus qui souhaitent se former. Effectuer des choix éclairés et s'orienter tout au long de son parcours de formation, et plus généralement de sa vie, doit bénéficier d'un appui accru en matière de conseil en orientation et de carrière. Le texte déposé s'adresse au Conseil fédéral en lui demandant d'examiner comment établir une stratégie nationale en matière d’OPUC (i.e. Orientation Professionnelle, Universitaire et de Carrière) tout en encourageant les cantons (qui, rappelons-le, sont responsables dans ce domaine) à prendre des initiatives, mais aussi la Confédération a adopté un rôle plus actif.
Le texte a été soutenu par le Conseil fédéral qui a souligné à cette occasion que
" dans le cadre du processus stratégique "Formation professionnelle 2030", des mégatendances (sic) telles que la numérisation, la mise à niveau des compétences ("upskilling") et la mondialisation ont été identifiées. Leurs effets représentent un défi majeur pour l'OPUC".
Elle a souligné d'autre part que, malgré que les compétences en matière d'orientation sont, depuis 2004, de la compétence des cantons, la Confédération a "intérêt à ce que l'OPUC garde aussi à l'avenir son rôle d'interface entre les individus, le monde du travail et les offres de formation. Le Conseil fédéral est donc prêt à étudier quelles mesures seraient susceptibles de renforcer l'OPUC."
Le texte a été adopté par le Conseil national à 119 voix contre 63 (1 abstention).
Pour le Professeur Jérôme Rossier, directeur du CePCO, ce postulat va de pair avec l'idée défendue par le centre d'une orientation tout au long de l'existence.