Comment appliquer les mécanismes du jeu de rôle dans l’enseignement et la médiation scientifique ? L’événement « Joue ton savoir », qui allie théorie et pratique, propose de répondre à cette question, le 28 mars à la Grange de Dorigny.
«Et maintenant, que faites-vous ?» Cette question se trouve au cœur de la soirée «Joue ton savoir», qui aura lieu le 28 mars dès 18h30 à la Grange de Dorigny. Souvent entendue autour des tables de jeu de rôle, cette phrase «incite les participants à agir, explique Grégory Thonney, étudiant de master en Lettres à l’UNIL et collaborateur au nouveau Service Culture et Médiation scientifique. Le but consiste à ce que les gens restent dans la partie. Il en est de même dans le domaine de la pédagogie, quand l’enseignant demande aux étudiants de s’impliquer activement dans leur apprentissage.»
Fruit d’une collaboration entre l’association Ars Ludendi (que préside Grégory Thonney), Nicolas Schaffter (chef de projet au ColLaboratoire) et la Grange de Dorigny, «Joue ton savoir» propose aux personnes intéressées d’explorer, de manière pratique et ludique, les liens à tirer entre les mécanismes des jeux et la pédagogie.
Après une introduction théorique, où le jeu de rôle sera expliqué aux néophytes, des parties seront lancées sous la houlette d’étudiants et d’un chercheur de l’UNIL. Ainsi, Isaac Pante, maître d’enseignement et de recherche en Section des sciences du langage et de l'information, montrera comment il utilise le jeu de rôle La méthode du docteur Chestel pour donner des bases de programmation en javascript.
Auteurs de QVOTIDIE, un jeu de rôle qui se déroule à l’époque de l’Empire romain, Grégory Thonney et Steven Tamburini (étudiant de master en histoire ancienne) emmèneront leurs joueurs dans une domus. Là, ils devront résoudre un mystère. «L’univers du jeu livrera des informations sur la vie dans l’Antiquité, et notamment sur l’importance du statut social. J’espère qu’il motivera les participants à en apprendre davantage, par exemple grâce à des lectures.»
Socrate contre Heidegger ? Le jeu de cartes Phi, créé par Lionel Weber, étudiant en Lettres, utilisera les mécanismes de Magic ou Pokémon pour faire s’affronter... des philosophes. Une manière de transmettre leurs idées et leurs écrits par des détours ludiques. Enfin, David Altermatt, diplômé en Lettres, proposera à ses joueurs de créer de la poésie concrète, en utilisant le langage, mais aussi le dessin.
Grégory Thonney ne cache pas que la soirée comporte un aspect «laboratoire». Mais il est certain que les participants en retireront des idées à appliquer dans l’enseignement.
Places limitées. Inscriptions obligatoires