L’UNIL souhaite sensibiliser les étudiantes et les étudiants à la question des violences verbales sur le web. Pour cela, elle vient de lancer une campagne, qui se décline sous forme de trois vidéos.
Insultes et moqueries à répétition sont en augmentation sur les réseaux sociaux et autres applications, y compris au sein de la communauté universitaire. L’UNIL vient de lancer une campagne pour sensibiliser les étudiants à cette problématique.
Le concept de la campagne ? Trois spots illustrant trois situations de violence verbale. Dans le premier clip, des étudiants qui suivent un cours dans un auditoire insultent sans retenue une jeune femme dans un groupe WhatsApp, qui voit les messages. La seconde situation se passe en bibliothèque. Un étudiant se moque ouvertement, sur l’application Jodel cette fois, d’un autre groupe occupé à réviser. Dans la dernière vidéo, filmée en cafétéria, un statut Facebook insultant un professeur de façon non anonyme fait le tour des smartphones… y compris dudit professeur. Les spots, tournés en partie avec des étudiants de l’UNIL, affichent le slogan « La portée des mots ne s’arrête pas à un écran », ainsi qu’un lien vers la charte de l’UNIL.
Illusion d’entre-soi
De tels agissements contredisent deux principes importants de la charte de l’UNIL : le respect des droits fondamentaux de la personne ainsi que l'échange d'idées et le débat dans le respect de chacune et de chacun.
L’application Jodel, qui permet de poster des messages publics tout en promettant l’anonymat à leurs auteurs, est largement utilisée par les étudiants, principalement par les plus jeunes. Si la majorité des publications sont anodines, on peut y trouver des messages insultants envers des professeurs ou des pairs, avec leur nom. L’anonymat et la barrière de l’écran donnent aux utilisateurs la fausse impression d’être entre eux. Pourtant, tout un chacun peut y avoir accès.
Les insultes sur Jodel et sur les autres applications ou réseaux sociaux sont régis par les mêmes lois que les comportements dans la rue. Dans les cas les plus graves, ceux-ci relèvent de la diffamation, de l'injure, de la menace ou du harcèlement. Leurs auteurs s’exposent à des plaintes pénales ou civiles.