La pièce phare de Yasmina Reza, mise en scène par Georges Guerreiro, revient à La Grange pour quatre soirées du 6 au 9 décembre 2018. Un spectacle drôle et féroce à la fois, qui traite de tous les paradoxes de la condition humaine.
Dans un square tranquille, Ferdinand Reille, 11 ans, frappe à coups de bâton un camarade d’école, Bruno Houllié. Les parents des deux garçons se rencontrent pour régler le litige. Civilisés et bienveillants dans un premier temps, les deux couples qui se voient pour la première fois tentent de tenir un discours commun de tolérance qui s’envenime pour sombrer dans un véritable jeu de massacre. Les conflits s'enchaînent, les alliances se font et se défont et la tension ne cesse de monter autour de la table basse du salon, du clafoutis et des tulipes. Tour à tour, les couples Reille et Houllié dévoilent leurs fêlures en s’engageant dans un combat rhétorique qui ne les laissera pas indemnes et révélera leur sournoiserie attente, leur cruauté inhumaine.
Le Dieu du Carnage est l’une des pièces phares de Yasmina Reza. Elle a été créée en 2007 par Jurgen Gösch à la Schauspielhaus de Zurich puis au Berliner Ensemble de Berlin, et en 2008 dans une mise en scène de l’auteure au Théâtre Antoine à Paris, avec Isabelle Huppert. Elle est actuellement jouée dans le monde entier et a été adaptée à l’écran par Roman Polanski en 2011 Carnage. Elle est présentée pour la première fois en Suisse romande dans une mise en scène de Georges Guerreiro en 2016 et c'est le grand succès de la saison 16-17 à La Grange de Dorigny ! Ce spectacle est repris en tournée romande.
À partir d’un petit fait du quotidien chez des quadras bourgeois, Yasmina Reza évoque avec jubilation, férocité et tendresse tous les paradoxes de la condition humaine : l’égoïsme et la générosité, la responsabilité et l’indifférence, la politesse et la brutalité.
« Est-ce qu’on s’intéresse à autre chose qu’à soi-même ? On voudrait bien tous croire à une correction possible. Dont on serait l’artisan et qui serait affranchie de notre propre bénéfice. Est-ce que ça existe ? Certains hommes traînent, c’est leur manière, d’autres refusent de voir le temps passer, battent le fer, quelle différence ? Les hommes s’agitent jusqu’à ce qu’ils soient morts. L’éducation, les malheurs du monde […] il n’y a que ça dans l’histoire et je vais écrire dessus. On se sauve comme on peut. »
YASMINA REZA, à propos de Le Dieu du Carnage
L’amour propre, l’hypocrisie et la jalousie sont les ingrédients de cette pièce subtile sur les masques, la superficialité des convenances sociales et la sauvagerie humaine dissimulés sous le vernis des bonnes manières.
Du 6 au 9 décembre 2018 à La Grange de Dorigny-UNIL
De Yasmina Reza
Mise en scène Georges Guerreiro
Par La Cie Baraka
Scénographie Christian Gregori
Collaboration artistique Vincent Babel
Lumières Jonas Bühler
Création son Jean-Alexandre Blanchet
Costumes Nathalie Matriciani
Habilleuse Florence Magni
Maquillages Katrine Zingg
Interprétation :
Marie Druc
Carine Barbey
Valentin Rossier
Vincent Bonillo
Production : Baraka - Théâtre de l'Orangerie, Genève
Réservations grangededorigny.ch | 021 692 21 24
Tarifs plein 20.-, réduit 15.-, étudiant 10.-
Informations grangededorigny.ch | 021 692 21 27