Swiss Party Organizations between Persistence and Change: Representation, Participation and Power Facing Democratic Crisis and Advancing Digitalization
Le professeur Andreas Ladner a obtenu un financement du Fonds national Suisse pour le projet Swiss Party Organizations between Persistence and Change: Representation, Participation, and Power Facing Democratic Crisis and Advancing Digitalization
Ce projet analyse les changements des partis politiques sur le plan de leurs organisations et de leur fonctionnement face à la digitalisation et les nouveaux enjeux sociétaux liés à la mondialisation.
La dernière étude exhaustive sur les organisations de partis suisses remonte à 1999. Depuis lors, le contexte organisationnel des partis politiques a été profondément modifié. Plus particulièrement, les 20 dernières années ont vu l’utilisation d’Internet et des médias sociaux se multiplier pour devenir des canaux de communication et de campagne omniprésents. Ce qui impacte la manière dont les partis s’organisent, se financent, se mobilisent, font campagne, recrutent, prennent des décisions, etc. En outre, au cours des deux dernières décennies, les enjeux politiques ont été continuellement
soumis aux processus d’internationalisation et de mondialisation. Ces dernières sont également à l’origine de la montée en puissance de partis populistes et nationalistes contestataire de l’ordre établi en Suisse et ailleurs. Les autres tendances observées sont les suivantes: volatilité et polarisation croissantes, diminution du nombre de membres et du pouvoir de mobilisation des partis, personnalisation des campagnes électorales et pressions pour une centralisation.
Le projet proposé constitue une mise à jour, fort nécessaire, de la recherche et examine à la fois la situation actuelle des partis suisses et les développements intervenus depuis 1999 (l'organisation en tant que variable indépendante). Le projet suit le cadre analytique de la base de données sur les partis politiques (PPDB) (Poguntke et al. 2016; Scarrow et al. 2017), contribuant ainsi à la recherche internationale d'organisations de partis. Le cadre analyse les organisations des partis selon trois dimensions principales: les structures, les ressources et les stratégies représentatives, qui sont divisées en onze sous-dimensions. Le projet proposé concerne les organisations de partis aux trois niveaux du système politique non centralisé de Suisse, ce qui signifie que l'enquête portera sur environ 6 000 organisations de partis locales, 300 cantonales et 15 nationales.
Le cadre de la recherche permet des comparaisons systématiques aux niveaux international, national et sous-national.
Le projet, obtenu par professeur Andreas Ladner, a une durée de quatre ans et contient deux postes pour des doctorant·e·s et – dans une première phase – un poste pour un·e post-doctorant·e.