À l'Institut des sciences du sport de l'Unil, les étudiant·e·s apprennent en bougeant
Article de Bastien Presset, assistant diplômé à l'ISSUL
A l’Institut des sciences du sport de l’UNIL, les étudiant·e·s restent assis en cours des heures durant, écoutant des enseignant·e·s parler des méfaits de l’inactivité physique et des bienfaits de l’activité physique. « Amusant paradoxe dont il serait malhonnête de dire qu’on ne comprend pas la logique pratique qui le sous-tend. Nous avons néanmoins tenté de nous y attaquer et de réinviter le mouvement dans l’apprentissage » dit Davide Malatesta (MER) et équipe : Martino Amodotuo, Bastien Presset et Kevin Roussianu.
Dans le cadre du projet FIP Aristote, ils ont ainsi développé une application Smartphone qui permet de créer des parcours d’apprentissage sur le campus. Guidé·e·s par le GPS de leur Smartphone, les étudiant·e·s se sont baladés de poste en poste, instruits par des vidéos de chercheurs et des exercices pratiques et mobilisant leurs connaissances lors de quizz.
Trois parcours ont été créés afin d’appuyer l’enseignement du cours "Activité physiques adaptées et obésité" (niveau Master). Les étudiant·e·s effectuaient les parcours quand ils·elles le souhaitaient. Leurs résultats étaient transmis à l’enseignant qui identifiait ainsi de possibles lacunes ou incompréhensions sur lesquelles il pouvait revenir en cours. De plus, il était demandé aux étudiant·e·s d’évaluer l’application à l’aide de questionnaires en ligne.
Les retours se sont avérés positifs. En effet, les étudiant·e·s étaient ravis de l’environnement choisi de par le fait qu’ils ont eu le sentiment de « vivre des situations concrètes ». De plus, notre postulat de base qui proposait d’intégrer des contenus théoriques et pratiques tout en étant en mouvement a été confirmé par le commentaire répété : « On apprend et on bouge sans s’en rendre compte ! ». Un dernier aspect positif mis en avant par les étudiant·e·s est qu’Aristote est « un bon complément au cours qui permet de lier théorie et pratique ».
L’approche proposée par le projet permet aux étudiant·e·s de bouger en apprenant, améliorant ainsi les processus d’apprentissage tout en augmentant leur activité physique journalière. Une combinaison de deux activités qui n’a pas attendu les Smartphones ou les problèmes actuels d’inactivité physique pour se développer et qui était déjà préconisée trois siècles avant notre ère par un illustre philosophe grec. Nous ne pouvons qu’abonder dans son sens car l’expérience a permis d’améliorer et de dynamiser notre enseignement.