Depuis 2016, la FBM vous propose chaque mois un entretien avec une chercheuse, un chercheur ou un membre de l’administration, dans l’optique de présenter les multiples facettes de notre très riche Faculté. Vingt-huit entretiens plus tard, il était temps d’effectuer un premier bilan et d’évoquer, plus généralement, les développements de la communication à la FBM. Le Prof. Manuel Pascual, vice-Doyen à la communication, aux relations extérieures et aux affaires stratégiques, se prête à l’exercice.
A son arrivée en 2015, le Doyen Jean-Daniel Tissot a décidé de créer un Dicastère regroupant communication, relations extérieures et affaires stratégiques: pourquoi cette création?
A notre arrivée, l’Unité de communication était déjà bien en place, très active, mais c’était une petite équipe: le Doyen Tissot a jugé nécessaire de donner plus d’importance à ce secteur, à l’image de ce qui se passe dans d’autres institutions. Il a donc renforcé l’équipe, et a aussi donné une dimension «stratégique» à ce dicastère, que j’assume surtout en tant que vice-Doyen: il s’agit de démêler certains dossiers complexes, souvent transversaux à plusieurs départements ou dicastères, et d'apporter un appui stratégique au Doyen. Rétroactivement, après trois ans, au vu des choses accomplies et des feedbacks reçus, on peut affirmer que la décision du Doyen de développer ce secteur était judicieuse et que cela apporte une vraie valeur ajoutée à la FBM.
La création de ce nouveau dicastère a conduit au regroupement de la recherche fondamentale et clinique, auparavant séparées, au sein d’un seul dicastère, ce qui a suscité quelques critiques…
Dans un tel mariage, certains craignent qu’une section prenne le dessus sur l’autre, c’est compréhensible. Mais je pense que nous avons répliqué par exemple en consolidant le CRC, le Centre de recherche clinique. Et ce regroupement, si on se place du point de vue de la FBM, répond finalement aux mêmes besoins que l’accent mis sur la communication: créer une émulation, des synergies, du «liant», au sein d’une Faculté «adolescente» – créée en 2003! – qui abrite des disciplines, des métiers très différents: biologistes, médecins et, depuis 2007, infirmières. C’est très subjectif, mais j’ai l’impression que cette fusion entre biologie et médecine, qui a été parfois critiquée par le passé, est de plus en plus perçue comme une richesse et une évidence.
Créer du liant, c’est par exemple le rôle que joue les Entretiens du mois?
C’est exact. C’est une initiative modeste, mais qui a reçu un très bon accueil, avec beaucoup de retours positifs. Cela fait partie des quelques nouvelles activités initiées par la communication sous le Décanat Tissot. Mais l’essentiel de notre mandat a été de renforcer, de consolider, parfois de rationaliser l’existant. Par exemple la newsletter Echos du vivant, à destination des enseignants des Gymnases romands, qui remporte – c’est le cas de le dire – un bel écho, et que nous avons pérennisée. Ou encore les newsletters mensuelles de la FBM – désormais deux par mois -, une information régulière et de qualité qui est en quelque sorte le pouls et la vitrine de notre Faculté. Au niveau des réorganisations, citons le cas du Service d’appui multimédia (SAM), anciennement CEMCAV, qui a rejoint notre dicastère en 2017. Il a apporté une plus-value générale et un savoir-faire technique, ajoutant à notre communication traditionnelle des nouvelles possibilités très intéressantes. Nous ne visons pas de grand «coup de com’», ce n’est pas notre rôle; mais nous défendons une communication de qualité, équilibrée, honnête, à l’externe. A l’interne, nous nous efforçons de donner de petits coups de truelle pour cimenter notre Faculté.
S’occuper de la communication à la FBM, c’est aussi gérer la complexité…
En effet. La Faculté de biologie et de médecine doit compter, pour sa communication, avec ses deux grands partenaires que sont la communication du CHUV et Unicom, la communication de l’UNIL. Ces dernières années, nous avons organisé des rencontres régulières entre partenaires afin d’améliorer notre coordination. De même, à l’interne, la communication de la FBM doit travailler de concert avec le SAM, mais aussi avec les différents référents pour la communication au sein de l’IUFRS ou des Ecoles par exemple. Je n’oublie pas les départements du CHUV, dont certains, comme l’oncologie, ont leur propre communication, et les partenaires externes, comme les HUG et l’UNIGE. Nous avons donc affaire à une très grande complexité, qui demande une très bonne coordination, une coordination intelligente. C’est un jeu subtil, et je pense qu'une bonne collaboration et un respect mutuel avec tous les collègues se sont développés.
Quels sont les enjeux pour les trois années à venir?
Garder le cap. Nous avons plusieurs gros projets en cours et à venir. Je pense par exemple à la diffusion du plan Agir de la Commission Pro-Femmes, et à la création de l’Institut des humanités en médecine au 1er janvier 2018. Ou à la première volée, cet automne, d’infirmières et infirmiers de pratique avancée (IPS) à l’IUFRS. Ce sont des projets très importants qui posent, en toile de fond, de vraies questions de société. Plus généralement, notre priorité sera de contribuer à développer des bonnes relations entre les sciences fondamentales et les sciences cliniques médicales et infirmières. Et également de développer nos liens avec les autres facultés de l'UNIL, que nous avons appris à mieux connaître ces trois dernières années.
Vous êtes également professeur ordinaire à l’UNIL, chef du Service de transplantation du CHUV; comment conciliez-vous vos fonctions de vice-Doyen avec ces responsabilités?
Le secret, comme souvent, c’est l’organisation, et s’entourer de gens très compétents sur lesquels je peux compter. Au Service de transplantation du CHUV, nous avons beaucoup de piquets et d'activités soutenues. Et c’est un domaine très spécialisé, comme d’autres domaines au CHUV, où il est difficile de se faire remplacer. Cela demande donc de la souplesse de toutes les parties. Et bien sûr, cela représente globalement plus de travail. Disons que le samedi matin est un jour ouvrable pour moi, mais dès l’après-midi, je déconnecte: je fais par exemple des balades en montagne en famille, dans les Alpes vaudoises, ou je rafraîchis mon tennis face à mon fils. Je me donne encore maximum deux ans avant qu’il ne me batte à plate couture!