Incubée au sein de la Faculté des HEC de l'Université de Lausanne, Matchmore est une start-up innovante. Elle propose un service cloud pour les développeur·euse·s d’applications mobiles géolocalisées et offre le concept original de geomatching. Lancée dans le cadre d’un projet de recherche initié il y a une dizaine d’années par le Prof. Benoît Garbinato, elle a bénéficié du fond InnoTREK, ainsi que d'un soutien financier d'InnoSuisse (Agence suisse pour l'encouragement de l'innovation). Retour sur les étapes de lancement d'une start-up à la pointe, qui allie recherche et technologie.
Comment Matchmore a été pensée?
Les premières idées à l’origine de Matchmore naissent à HEC Lausanne en 2007 dans le cadre de travaux de recherche menés par le Prof. Garbinato et son équipe. Ces derniers portent alors sur l’extension d’algorithmes et de modèles de programmation existants, dans le but de faciliter le développement d’applications mobiles tenant compte de la géolocalisation. Au cours des années suivantes, d'autres aspects sont explorés par l'équipe du Professeur sous un angle scientifique, ce qui lui permet de décrocher plusieurs financements FNS. Ces différentes recherches mènent à la création en 2010 d'une première application de démonstration qui permet de communiquer avec son voisinage via un smartphone, en échangeant des messages géolocalisés dont certains mots sont hash-tagués. Sur la base de ce premier prototype, l’équipe du Prof. Garbinato développe alors l’application SpeakUp ainsi que la fonctionnalité Share my mood puis l'application Smartcampus. En 2011, Smartcampus est la première application mobile proposée par un campus suisse – en l’occurrence l'UNIL – à sa communauté.
De fil en aiguille, l'équipe obtient en 2014 un fond Innotrek, puis en 2016 un support financier d'InnoSuisse, deux soutiens conséquents dans les domaines de la science et de l'innovation qui permettent de produire et de commercialiser la technologie de geomatching. Le Professeur Oyon (Département de Comptabilité et de Contrôle) s'implique également et grâce à lui et aux deux co-fondateurs Rafal Kowalski et Vincent Bozzo, le projet prend la forme d'une start-up qui voit le jour en janvier 2017, sous le nom de Matchmore. Les financements obtenus permettent également d'engager deux diplômés de HEC Lausanne: Michel de Marsano (en tant que Business Developper) et Jean-Marc Du (en tant qu'IT Business Analyst).
Matchmore est donc à la fois le fruit des nombreuses recherches menées par le DOPLab – qui se poursuivent à ce jour – mais également des différents développements d'applications mobiles, qui ont permis d'affiner les besoins existants sur le marché des applications géolocalisées.
Les outils de demain dans un monde connecté
Aujourd'hui, les appareils mobiles – notamment les smartphones – sont omniprésents et offrent de multiples fonctionnalités qui continuent à se développer, dans un monde ultra-connecté. Qui n'utilise pas dans son quotidien au moins un réseau social ou une application cartographique (Google maps par ex.) sur son smartphone? Or toutes ces plateformes nécessitent de nombreux outils de programmation, de géolocalisation, ainsi que des algorithmes spécialisés. Pour répondre à ces besoins, Matchmore offre un service cloud qui permet aux développeur·euse·s de créer rapidement des applications dynamiques, avec des fonctionnalités basées sur la proximité géographique et sur la géolocalisation. Ce sont là des technologies d'avenir, puisqu'elles seront de plus en plus utilisées, à la fois par les entreprises et par les particuliers.
Avec l'Internet des objets qui s'annonce comme une des prochaines étapes de la transformation numérique, l'avenir s'annonce prometteur pour Matchmore. Les business angels l'ont bien compris puisqu'ils n'hésitent pas à investir dans la start-up !