Le Réseau Alumni SSP a rencontré Laura Manzoni, qui a obtenu sa licence en psychologie en janvier 2005. Elle revient sur ses années passées à l’UNIL et nous fait part des étapes marquantes de son parcours professionnel.
Dites-nous tout d’abord en quelle année vous avez été graduée ?
J'ai obtenu ma licence en psychologie en janvier 2005.
En quelques mots, quel a été votre parcours d'études puis professionnel ?
J'ai commencé mes études en octobre 2001. D'origine tessinoise, j'ai eu beaucoup de peine avec la langue au début. Heureusement, je n'étais pas la seule. L'entraide avec mes camarades (partage d'informations, séances d'études avant les examens) a été fondamentale pour la réussite de mes études.
Ensuite, j'ai enchaîné avec un premier stage à l'Institut Maïeutique, qui a été une expérience professionnelle et de vie très enrichissante. J'ai travaillé avec des personnes souffrant de troubles psychiques nécessitant une réinsertion sociale. Mon travail consistait à les accompagner au quotidien dans des activités la journée et en appartement protégé. Cette expérience m'a appris à valoriser les forces de ces personnes, en passant par exemple par le chant, le théâtre, la danse ou encore les activités de la vie quotidienne. Encore une fois, le lien avec mes collègues a été très important et enrichissant, j'en garde un magnifique souvenir.
Après j'ai postulé pour un stage en neuropsychologie au CHUV. J'avais suivi le seul cours existant à l'époque à l'université de Genève et j'avais effectué une recherche de mémoire en collaboration avec ce service. Malgré le nombre important de candidat-e-s, j'ai été choisie, ce qui m'a permis d'accéder à un MAS à l'université de Genève et continuer à travailler dans ce domaine, surtout au CHUV, mais aussi dans d'autres hôpitaux (Riviera, Nant, Châtel-Saint-Denis, Billens) et d'obtenir mon titre de spécialisation en 2016. C'est un domaine passionnant de la psychologie, qui nécessite des notions de neurologie, psychiatrie et de neurosciences. Le travail avec les personnes cérébrolésées ou souffrant de maladies neurocognitives est passionnant, j'ai appris la patience, le respect et la compréhension de l'autre. J'ai ouvert depuis peu ma propre consultation en cabinet privé, afin de mieux concilier vie professionnelle et familiale.
J'estime avoir eu beaucoup de chance dans mon parcours. A postériori, je dirais que j'ai réussi à me construire un bon réseau et à l'activer au moment voulu.
En pensant à vos études en SSP et à votre parcours professionnel, quelles ont été les compétences apprises qui vous ont le plus servi ?
Ce que j'ai apprécié en SSP, c'est la chance de suivre des cours très variés, dans différents domaines de la psychologie (psychologie de la santé, gérontologie psychosociale, interventions cognitivo-comportementales, intervention systémique, le développement de la communication au sein de la famille, les maladies du vieillissement, évaluation psychologique, réhabilitation psychosociale, l'entretien psychologique, psychologie génétique) mais aussi dans le domaine des sciences sociales (sociologie, anthropologie culturelle et sociale, représentations sociales, approches psychosociales de l'insécurité). Ce que j'ai le plus apprécié était la volonté de placer l'humain au centre, dans toute sa complexité mais sans fausse naïveté. Dans mon travail, certaines connaissances scientifiques et méthodologiques apprises en cours ont été très utiles : la capacité d'étudier un sujet, me l'approprier et le mettre en pratique ; l'interdisciplinarité ; l'esprit critique sur ma pratique et mes compétences ; la prise en compte de la diversité individuelle et culturelle des individus, des groupes et des communautés ; le respect de l'autre sans jugement, l'ouverture d'esprit.
A l’Unil, on ne vous voyait jamais sans ...?
Mes ami·e·s! Nous étions un groupe très soudé. J'ai adoré la vie sur le campus. Les séances d'étude en groupe sur la terrasse de la Banane, les pauses entre les cours, les repas au Zelig ou devant le "B2", les cours de gym en fin de journée au bord du lac, les apéritifs, les concerts, les fêtes qui rythmaient l'année (Nuit blanche, Sysmic, Balelec, les évènements organisés par la STOICA - l'association des étudiants tessinois), dans le cadre magnifique du campus universitaire, m'ont permis de tenir le coup. Car je ne proviens pas d'une famille d'universitaires et ce monde était nouveau pour moi, ça n'a pas été facile de trouver les clés pour réussir mes études, et la coopération et l'entraide ont été primordiales.
Si vous deviez résumer vos années à la Faculté des SSP en 3 mots, vous diriez... ?
Coopération, ouverture, bonheur.