Grande figure de la biologie de la conservation, Georgina Mace a notamment joué un rôle clé dans l’établissement des critères de l’IUCN. Son influence demeure immense dans les débats sur la gestion de l’environnement, elle qui a été l’une des premières à insister sur la «valeur» économique des écosystèmes et le rôle que joue la biodiversité pour la santé humaine. Sur proposition de la FBM, elle a reçu le titre de Docteure honoris causa de l’UNIL lors du Dies academicus du 1er juin 2018.
Professeure à l’University College London (UCL), Georgina Mace est une figure incontournable de la biologie de la conservation. Au début de sa carrière, elle a contribué à l’établissement des critères scientifiques sur lesquels se basent les «listes rouges» des espèces menacées de l’International Union for Conservation of Nature (IUCN), organisation basée à Gland.
Elle est aussi une pionnière dans la conceptualisation des «services écosystémiques»: dans ce cadre, la biodiversité n’est plus seulement perçue comme une chose à protéger per se, mais aussi pour les services, souvent vitaux, qu’elle rend à l’homme et à l’économie. Autrement dit, des écosystèmes sains, une biodiversité forte constituent un «capital naturel» à préserver, et cela aussi pour des raisons économiques.
Suite logique, elle a mis en évidence – avec plusieurs collègues dans trois publications récentes dans The Lancet – le lien entre santé, approvisionnement en nourriture et biodiversité. Un pont entre écologie et sciences médicales très inspirant pour une faculté comme la FBM.
En dehors de sa riche et influente activité scientifique, Georgina Mace s’est aussi engagée dans la société civile pour la conservation de la nature. Elle est membre du Conseil du Natural Environment Research Council (NERC) et de l’antenne britannique du WWF. Elle vient en outre d’être élue au Conseil de la Royal Society.
Ses qualités de chercheuse mais également de leadership en font enfin un modèle pour les femmes – et les hommes! – qui s’orientent vers une carrière académique.