Les libellules et l’unique tortue indigène de Suisse, la cistude, sont au cœur de la prochaine exposition temporaire de la Maison de la rivière, à Tolochenaz. Le week-end d'inaguration, les 24 et 25 mars, invite à la découverte de ces espèces emblématiques de nos étangs à travers le jeu.
Couleur, taille, forme des yeux… Comment distinguer les libellules « vraies » de leurs cousines les demoiselles ? Pourquoi la cistude, la seule tortue indigène de Suisse, est-elle menacée ? Comment ces animaux vivent-ils au fil des saisons ? Autant de questions qui seront décortiquées de manière ludique dans la nouvelle exposition temporaire de la Maison de la rivière, à Tolochenaz. Intitulée « Cistudes et libellules, naïades de tout l’étang », elle débutera par un week-end festif les 24 et 25 mars. « A travers cet événement familial, nous souhaitons inviter à la découverte de ces espèces par le jeu », explique Albertine Roulet, biologiste spécialiste des insectes aquatiques et chargée de communication à la Maison de la rivière. Les visiteurs pourront par exemple peindre et décorer des tortues en plâtre ou des libellules fabriquées avec des bâtons de glace. Munis de carapaces en papier mâché, les plus jeunes pourront se livrer à une course d’obstacles dans le jardin du musée.
Observations grandeur nature
L’exposition se tiendra essentiellement dans les espaces extérieurs de la Maison de la rivière. L’occasion pour les curieux d’observer les animaux dans les deux étangs pédagogiques à proximité du bâtiment. Depuis mai 2017, douze cistudes adultes y vivent. Carbouille, Princesse, Bourillon… chacune porte un prénom donné par l’enfant qui l’a libérée dans la mare au printemps dernier.
Après un premier hiver passé à hiberner sous la glace, au fond de l’eau, les tortues devraient émerger entre fin-mars et mi-avril. « Leur réveil dépend de la température et des conditions météorologiques », indique Charlotte Ducotterd, qui réalise une thèse au sujet de ces reptiles. La biologiste ne peut garantir que les cistudes auront déjà pointé le bout de leur nez le 24 mars, mais précise qu’un événement spécial sera organisé le dimanche 29 avril pour fêter l’arrivée, depuis une station d’élevage, de bébés.
Pour Albertine Roulet et Charlotte Ducotterd, les deux commissaires de l’exposition, réunir les cistudes et les libellules permet aussi de sensibiliser les visiteurs aux lieux de vie de ces espèces, les milieux humides, qui ont drastiquement régressé depuis le XIXe siècle. Une partie de l’exposition sera consacrée au doctorat de Charlotte Ducotterd qui vise à proposer, à l’échelle nationale, une stratégie de conservation de la cistude, actuellement en danger critique d’extinction.
> Article complet à lire dès le 26 mars dans l’uniscope, le magazine du campus de l’UNIL.
Exposition « Cistudes et libellules, naïades de tout l’étang »
Maison de la rivière, Tolochenaz
Du 24 mars au 31 octobre 2018