Romain Felli analyse les discours institutionnels sur le changement climatique. Il siège également au Conseil communal de Lausanne. Rencontre avec un chercheur qui ne craint pas le mélange des genres. Ses travaux détonnent par rapport aux discours classiques sur le réchauffement. «En fait, les gouvernances politiques actuelles ne parviennent aucunement à limiter l’augmentation des températures, assène le chercheur. Le modèle dominant ne conteste pas l’orientation vers la croissance destructrice de l’environnement, mais entend plutôt en tirer des opportunités. On le voit dans les programmes d’adaptation qui cherchent à étendre les mécanismes de marché, par exemple à travers des programmes de micro-assurances privées pour les petits agriculteurs.»
Romain Felli étudie les politiques du changement climatique. Maître-assistant en sciences politiques à l’Université de Lausanne (UNIL) et chargé de cours à l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université de Genève (UNIGE), le trentenaire analyse ce que font les institutions internationales pour protéger l’environnement.