Le Décanat a le plaisir de vous annoncer l'arrivée d'une nouvelle collaboratrice, Madame Joanne Chassot, qui a débuté le 1er février en tant que Chargée de projets égalité à 20% au décanat SSP.
Votre parcours académique est très riche, pouvez-vous nous le décrire en quelques mots ?
Après des études en Lettres et en Sciences sociales à l’UNIL, je suis revenue en 2007 y faire un doctorat en anglais, qui portait sur la littérature afro-américaine et caraïbe contemporaine. Pendant mon assistanat j’ai séjourné à l’Université du Michigan, et j’ai par la suite été engagée comme maître-assistante à l’UNIL. J’ai quitté ce poste en septembre dernier pour rejoindre le Bureau de l’égalité.
Comment est né votre intérêt pour les questions liées à l’égalité homme-femme ?
J’ai toujours été sensible aux questions d’égalité et de discrimination, que j’ai d’abord explorées pendant mes études par le biais de la littérature afro-américaine. Mon intérêt pour les Etudes genre est en fait le prolongement de mon intérêt pour les black studies et les études postcoloniales. J’ai développé mes connaissances théoriques et critiques pendant mon doctorat, au contact de collègues et de groupes de recherche et au fil des lectures, ainsi que par mes enseignements. Ma sensibilité pour la thématique de l’égalité à l’UNIL a aussi été nourrie par mes autres engagements institutionnels, pour la relève et le Corps intermédiaire. C’est en fait dans ces engagements pour la politique institutionnelle que je me sentais le plus à ma place et le plus utile. Mais mon expérience et mes connaissances de chercheuse et d’enseignante sur les questions raciales et de genre sont évidemment essentielles pour mon travail pour l’égalité.
Vous avez été membre de diverses Commissions de l’Université de Lausanne dont celle de l’égalité pendant vos études, et vous travaillez depuis l’année dernière à 60% pour le Bureau de l’Egalité de l’UNIL. Diriez-vous que vous avez pu constater des évolutions concrètes en matière de politique égalité sur le campus ?
e vois une sensibilité de plus en plus grande à la problématique de l'égalité, notamment au niveau des facultés. Depuis 2013 elles ont été directement impliquées dans la réflexion et l'élaboration de mesures pertinentes pour leurs situations et cultures respectives, qui sont très variables. De plus en plus de personnes et d’entités sont engagées pour l’égalité à différents niveaux d’action, avec le Bureau de l'égalité, la Commission de l'égalité, les commissions de l'égalité des différentes facultés, et toutes les personnes actives dans la recherche en Etudes genre et dans la promotion de l'égalité, comme ici en SSP. La généralisation du langage épicène et les nombreuses mesures de valorisation du travail et des carrières des chercheuses rendent la thématique de l’égalité de plus en plus visible à l’UNIL. Et les formations de sensibilisation aux biais de genre pour les membres de commissions de recrutement ou les responsables d’équipe visent à impliquer chacun et chacune dans ce travail vers une université où les femmes et les hommes auront les mêmes chances d’accéder aux postes et aux fonctions qui correspondent à leurs qualités et leurs compétences.
Dans votre nouveau poste à la Faculté des SSP, vous travaillez avec la Professeure Nicky Le Feuvre, vice-doyenne Relève et Egalité, dans la mise en œuvre et le suivi du plan d’action pour l’égalité entre les hommes et les femmes au sein de la Faculté. Quels sont vos missions principales ?
La Faculté des SSP a en effet élaboré un ambitieux plan d’action pour l’égalité pour la période 2017-2020, comprenant un grand nombre de mesures dont certaines restent à mettre en œuvre. Parmi celles-ci, je vais notamment travailler, en collaboration avec divers services et expert·e·s de la faculté, au recensement et à l’analyse des données sexuées concernant le personnel académique et administratif ainsi que le corps étudiant de SSP (par ex. dans les procédures de nomination et de promotion, dans l’attribution de financements ou de décharges, ou encore dans les filières et les cursus d’études), afin de mieux connaître les trajectoires d’études et de carrière et ainsi de pouvoir identifier les freins, obstacles ou mécanismes de différentiation pouvant mener à des inégalités. Il s’agira aussi de développer la communication auprès des instituts et des membres de la faculté concernant les mesures de promotion de l’égalité et de soutien aux carrières féminines, ainsi que de mettre sur pied les nouvelles mesures prévues (ateliers de développement de carrière, soutien aux parents, sensibilisation du personnel au langage épicène ou à la prévention du harcèlement, etc.). Du fait de mon autre poste de chargée de projet au Bureau de l’égalité (BEC), j’assurerai aussi la coordination entre les différents niveaux de politiques égalité, en faisant le lien entre la faculté de SSP et le BEC, ainsi qu’avec les autres facultés, qui ont chacune leur plan d’action propre
Dites-nous-en un peu plus sur vous. Quels sont vos passions et/ou hobbies ?
Je suis une passionnée de plongée sous-marine, que je voudrais avoir plus d’occasions de pratiquer. Plus quotidiennement, je suis une grande lectrice, et j’écris. J’ai rejoint il y a environ une année le collectif AJAR (Association de jeunes auteur·e·s romand·e·s, un collectif d’ailleurs très sensible aux questions d’égalité et grand pratiquant du langage épicène), au sein duquel je participe à la création de textes littéraires et à des lectures et performances.