Candidate en 2018 au concours " MT180"
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous inscrire à MT 180 ?
Certains de mes collègues doctorants au sein de la faculté ont participé à la version précédente de MT180. Ils ont tous reporté une expérience très enrichissante sur le point personnel mais aussi professionnel. Le concours permet d’améliorer nos compétences de synthèse et vulgarisation de nos résultats, ainsi qu’en présentation orale. Ce concours représente aussi un challenge personnel afin de surmonter mon appréhension de parler en public et sortir ainsi de ma zone de confort.
Pouvez-vous nous décrire le sujet de votre thèse en 180 mots maximum ?
J’étudie deux types de mémoires que nous utilisons pour nous orienter dans l’espace. La première est la mémoire allocentrique qui est la capacité à mémoriser des emplacements les uns par rapports aux autres, comme sur carte vue d’en haut (la tour Eiffel se trouve entre l’Arc de triomphe et les Champs-Elysées). Nous utilisons également une mémoire égocentrique « stimulus-réponse », qui sert à créer des automatismes pour trouver notre chemin (« à l’église, je vais à droite »). Dans ma thèse, j’ai testé ces deux mémoires chez des personnes atteintes de maladies génétiques telles que le syndrome de Williams. J’ai montré que ces personnes ont des capacités de mémoire spatiale différentes des personnes en pleine santé. Par exemple, les individus atteints du syndrome sont incapables de créer une mémoire allocentrique, alors qu’elles ont des capacités en mémoire égocentrique « stimulus-réponse » préservées, et même supérieures à la normale. Identifier ces forces et faiblesses est essentiel afin d’améliorer l’autonomie des personnes atteintes de syndromes génétiques. Ma thèse permet également de mieux comprendre comment ces différents systèmes de mémoires ainsi que les structures cérébrales sous-jacentes interagissent et se manifestent chez l’humain.
Le 22 mars prochain, vous aurez une seule slide et trois minutes pour convaincre. Comment vivez-vous les séances de préparation ?
Nous sommes très bien encadrés par l’UNIL qui organise plusieurs formations afin de nous préparer au jour J. Malgré tout, synthétiser 4 ans de thèse en 3 minutes n’est pas un exercice facile. Et, évidemment, je ressens un peu de stress quand je me projette au 22 mars prochain. Le dispositif mis en place lors de la finale UNIL est impressionnant : grande scène, projecteurs, caméras, micro et public de 200 personnes !