Depuis dix ans, la dette publique suisse n’a cessé de baisser, et l’excédent budgétaire de 2,8 milliards pour l’année 2017 ne fait que confirmer cette tendance. Doit-on s’en réjouir ou au contraire le déplorer?
Le Professeur Philippe Bacchetta, dans un article récemment traduit en français, passe en revue des travaux récents qui montrent qu’une offre d’actifs publics liquides et sûrs peut augmenter la production et la richesse de l’économie lorsque les consommateurs ou les entrepreneurs sont soumis à une contrainte de crédit. L’article analyse également les conséquences d’une telle situation dans une économie ouverte et pour une économie prise dans une trappe à liquidités. Il conclut que la baisse de la dette publique suisse observée durant la dernière décennie n’est pas une bonne chose pour l’économie du pays, et qu’elle pourrait même prolonger la période de taux d’intérêt très bas. Il propose de créer un fonds souverain financé par de la dette publique.