Jusqu'au 11 février 2018, le musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie présente à Paris une série de portraits de soldats réalisés par le peintre Eugène Burnand. Une exposition dirigée notamment par Philippe Kaenel (Section d'histoire de l'art de l'UNIL).
Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Grande Guerre, l'exposition Cent portraits pour un centenaire, les soldats de Foch vus par Burnand présentée par le musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, entend rendre hommage à la mémoire du maréchal Foch, à travers l’émouvante galerie de portraits que le peintre Burnand a réalisés à partir de 1917.
Cette exposition met à l’honneur l’un des trésors du musée, Les Alliés dans la guerre des nations, série de portraits de soldats peints entre 1917 et 1921 par le Suisse Eugène Burnand — et place en regard les décorations et les bâtons de maréchal de Foch.
Sont ainsi à nouveau réunis celui qui fut commandant en chef des troupes alliées et les soldats de la Grande Guerre saisis par un portraitiste qui s’attacha à rendre toute leur humanité et dont on découvrira également certaines œuvres emblématiques résumant sa carrière de peintre naturaliste, religieux, d'histoire et celle d’illustrateur.
Accompagnant les tableaux et les insignes honorifiques, de multiples vidéos historiques et le carnet de notes et de croquis d’Eugène Burnand leur donnent vie et éclairent le processus créatif de l’artiste.
A voir du 11 novembre 2017 au 11 février 2018 au Musée de la légion d'honneur et des ordres de chevalerie, 2, rue de la Légion d’honneur, 75007 Paris.
Eugène Burnand, la passion de peindre
Eugène Burnand (1850-1920) fut l’un des artistes suisses les plus connus de son temps, sur les plans national et international. Dessinateur, illustrateur, graveur, peintre animalier de renom, paysagiste, portraitiste, peintre d’histoire, il se tourna tout particulièrement vers l’art religieux.
Actif en France et en Suisse, amoureux de la Provence et de la nature suisse rurale qu’il juge bibliques, il fut l’un des grands représentants de la peinture naturaliste. Mais la figure humaine fut toujours ce qui motiva sa passion de peindre, comme lorsqu’il entreprend sa série de portraits des Alliés durant la Première Guerre mondiale. Jamais la pratique du peintre naturaliste n’a été autant motivée par la volonté de dépasser la photographie.
Il en témoigne par écrit, notamment dans un Journal de guerre, récemment retrouvé, et présenté pour la première fois dans un ouvrage intitulé « Eugène Burnand, la passion de peindre » de Philippe Kaenel et Frédérique Burnand (Éditions Favre).