Chaque année, la semaine d’études libres (appelée "Semaine 8") donne la possibilité aux étudiant·e·s de l’UNIL de participer à différentes activités thématiques dans le cadre du programme du semestre d’automne. Cette année, l’Atelier Créatif Interdisciplinaire - Durabilité (ACID) faisait partie des activités proposées. Il s'est tenu du 6 au 9 novembre 2017 et a rassemblé six participant·e·s, dont deux étudiant·e·s de la Faculté des HEC de l’Université de Lausanne. Ces derniers nous ont partagé un témoignage concernant leurs expériences respectives.
Le but de l'atelier était d'apprendre aux étudiant·e·s à concevoir, valider et prototyper une solution en 3 jours seulement et ce, tout en renforçant leurs compétences transversales (comme le travail en équipes interdisciplinaires, la créativité, la communication et l'esprit critique) et personnelles (réflexivité). L'objet choisi consistait en la création d'un " nudge " (une incitation douce à modifier le comportement d'un individu) en lien avec le développement de la durabilité du campus de l'UNIL. Dans ce cadre, les étudiant·e·s se sont intéressés à l’impact de la connexion permanente des étudiant·e·s aux réseaux sociaux, à la réduction de la consommation énergétique à l’UNIL et Ils ont également soulevé le problème d’excédent de déchets sur le campus. Pour cela, ils se sont notamment concentrés sur le gaspillage alimentaire dans les cafétérias et ont donc opté pour un système de sensibilisation des consommateur·trice·s grâce à des panneaux de type « Qui va finir son assiette ? ».
Neuf enseignant·e·s de différentes facultés ont été impliqué·e·s dans différentes parties de l’atelier, dont Adrian Holzer et Marc Laperrouza, tous deux chargés de cours à HEC Lausanne. Finalement les étudiant·e·s ont pu présenter leurs travaux finaux devant le vice-recteur en charge de la durabilité, Benoît Frund.
Témoignages des deux étudiant·e·s de HEC Lausanne, Julia Petrachenko et Jet Ibrahimi
1. Qu'avez-vous pensé de cet atelier?
Jet: J'ai apprécié cet atelier car j'ai rencontré et travaillé avec des personnes que je ne connaissais pas. Il m'a permis de découvrir des domaines qui ne font pas partie de mon cursus de cours et qui sont enseignés dans d'autres facultés.
Julia: J'ai vraiment aimé participer à cet atelier car j'ai pu toucher à un domaine qui n'est pas le mien mais qui m'intrigue d'autant plus: la durabilité. J'ai aimé pouvoir discuter avec des étudiants et des professeurs de différentes facultés, car les points de vue sont différents. J’ai également pu en apprendre davantage sur l'écologie, la biodiversité, la consommation d'électricité, les méthodes de travail, la concentration en classe... qui sont quelque peu des domaines différents certes, mais qui se rejoignent tous à la durabilité. L'enseignement a vraiment été très bien mis en place, et on avait beaucoup de ressources à disposition.
2. Quels ont été les obstacles quant à la réalisation du projet sur la durabilité dans son ensemble?
Julia: Je dirai principalement le temps. L'atelier a duré seulement 3 jours et demi, et à la fin, nous devions présenter notre projet de "nudge" avec notre Powerpoint, nos idées, nos prototypes et ce devant des professeurs qualifiés. Du coup, autant dire qu'il fallait qu'on soit performant du début à la fin, mais la fatigue se faisait sentir déjà au milieu de la 2ème journée. Pourtant, j'ai trouvé tout de même que c'était une bonne manière de travailler, car généralement dans la vie pratique, on manque justement de temps. Après, il y a aussi le fait de devoir présenter ses projets de manière claire et complète, et je trouve que cela a contribué à vaincre ma timidité de parler devant un public. La clé est de s'entraîner petit à petit devant 2, 3 personnes jusqu'à une classe entière.
3. Qu'est-ce que vous avez particulièrement aimé/pas aimé durant cette activité?
Jet: J'ai apprécié l'ouverture et la flexibilité de l'atelier: il n'y avait pas de contrainte, ni d'obligation particulière durant les 3 jours. Il a fallu que l'équipe se responsabilise et donne un résultat probant à la fin du parcours. En revanche, j'ai trouvé que la présentation du travail aux invités était trop académique, il aurait fallu à mon avis faire des présentations interactives, sous forme de table ronde par exemple.
Julia: J'ai aimé le fait que l'atelier s'est préalablement basé sur l'interdisciplinarité et j'ai remarqué que c'était une force de travailler avec des personnes venant de domaines différents: en quelques sortes, le projet a besoin de tout le monde, il y a des détails invisibles pour certains qui sont essentiels pour d'autres mais qui sont primordiaux à la conception du projet. Le fait d'avoir des feedbacks permanents était aussi très utile pour l'avancée du projet. Et il est vraiment important de se tromper pour avoir la possibilité d'améliorer toujours plus le prototype.
De son côté, Adrian Holzer commente: "Une facette intéressante de cet atelier, qu’on ne retrouve pas forcément dans la plupart des cours à l'Université, est que le projet se déroule sur trois jours et comprenne la réalisation et l’évaluation de prototypes. Du coup les étudiant·e·s sont contraints à travailler de manière efficace avec des délais très courts. Souvent les délais sont trop courts pour pouvoir faire quelque chose de parfait et il faut se contenter du "fait est mieux que parfait"."
Une expérience donc globalement très positive pour les participant·e·s et leurs professeurs. Rendez-vous l'année prochaine pour la prochaine édition de la semaine 8!