La découverte du sanctuaire d’Artémis Amarysia près d’Érétrie, dans l’île d’Eubée (Grèce), a poussé les postes helléniques à émettre une série de timbres à l’effigie d’Artémis.
L’existence du sanctuaire d’Artémis Amarysia, l’un des plus importants lieux de culte d’Eubée, était connue depuis l’Antiquité par les sources littéraires et les inscriptions sur pierre. Mais sa localisation était restée inconnue. Suivant les recherches conduites depuis près de cinquante années par Denis Knoepfler, professeur honoraire de l’Université de Neuchâtel et du Collège de France, les archéologues de l’École suisse d’archéologie en Grèce (ESAG), dirigés par Karl Reber, professeur à l’Université de Lausanne, ont dégagé depuis dix ans d’importants vestiges dans une zone située à une douzaine de kilomètres au sud-est d’Erétrie, non loin du village d’Amarynthos. Les fouilleurs y ont mis au jour plusieurs bâtiments, dont un imposant portique du IVe siècle av. J.-C. Il s’agissait là d’indices importants, mais non décisifs. La découverte en août dernier de tuiles estampillées au nom d’Artémis leur apporta une première confirmation incontestable. Mais la véritable preuve qu’ils avaient enfin trouvé le sanctuaire si longtemps recherché a été apportée par deux bases de statues, dédiées à la Triade apollinienne, Artémis, son frère Apollon et leur mère Léto. La nouvelle série de timbres-poste sera présentée au public à la mairie d’Érétrie, en présence du directeur et de quelques-uns des fouilleurs de l’École suisse d’archéologie en Grèce, le vendredi 24 novembre 2017.