Souvent opposées, ces deux grandes manières d'aborder la personnalité offrent, lorsqu'elles sont considérées simultanément, une nouvelle compréhension de ce qui différencie les êtres humains. Une équipe de l'IP s'est penché sur cette question via une approche statistique innovante.
La transition de la 4e à la 5e édition du DSM (livre diagnostique de référence sur les troubles mentaux) ne s’est pas faite sans heurts. Ainsi, le remplacement de l’approche traditionnelle des troubles de la personnalité, - c'est-à-dire basée sur des catégories diagnostiques -, par une approche dimensionnelle a été âprement débattu. La question d’une continuité entre personnalité normale et pathologique a notamment été au cœur des débats.
Des chercheurs du CePCO et de l’Institut de Psychologie ont comparé trois instruments correspondant chacun à l’une de ces approches en utilisant une méthode statistique encore peu utilisée, l’Analyse Factorielle Multiple. Si les approches dimensionnelles semblent soutenues par un modèle commun, l’approche catégorielle s'en éloigne. Toutes trois sont cependant sous-tendues par un facteur général qui semble refléter un continuum entre « normal » et « pathologique ».