Etudié par le monde académique et employé comme outil pédagogique en classe, le jeu vidéo s’affiche au centre du colloque «Penser (avec) la culture vidéoludique». Organisé à l’UNIL du 5 au 7 octobre, cet évènement est ouvert à tous.
«Dans notre paysage culturel, Super Mario se trouve désormais à côté de Mickey», note Nicolas Schaffter, médiateur scientifique à l’Interface sciences-société de l’UNIL. Divertissement très pratiqué, le jeu vidéo constitue également «un objet d’études académiques légitime, abordable sous de nombreuses angles».
Les curieux pourront le constater à l’occasion du colloque «Penser (avec) la culture vidéoludique», qui se déroulera entre l’Amphimax et l’Amphipole du 5 au 7 octobre. L’Interface sciences-société de l’UNIL et la Haute école pédagogique du canton de Vaud tiennent les manettes de cette manifestation.
Une session de la première journée sera justement consacrée à la formation. «Plusieurs intervenants exposeront leur utilisation du jeu vidéo en tant qu’outil pédagogique», précise Nicolas Schaffter. Par exemple, l’enseignant français Romain Vincent, actif sur YouTube, traitera de son emploi des ludiciels historiques dans les classes de lycée.
Parallèlement aux conférences, l’Anthropos Café accueillera les traditionnels posters, ainsi que des démonstrations de jeux vidéo abordés pendant le colloque – parfois par leurs créateurs. Cette animation sera pilotée par les membres de Pixels - Association de culture vidéoludique UNIL/EPFL.
Nouvelles approches
La journée du vendredi s’articulera autour des Games studies. «Ce colloque représente l’une des principes rencontres internationales francophones de l’année sur l’étude du jeu vidéo», note Yannick Rochat, premier assistant en Section des sciences du langage et de l'information et membre du GameLab UNIL. Venus du Québec, de Belgique, de France, de l’Université de Fribourg et bien sûr de différentes facultés de l’UNIL, des chercheurs communiqueront leurs travaux récents. «Cinq ans après un premier colloque consacré au jeu vidéo à Dorigny, ce sera l’occasion de découvrir les nouvelles approches et les questions qui se posent aujourd’hui, dans un domaine qui évolue très vite», détaille Yannick Rochat.
Communauté de chercheurs
Ponctué par des tables rondes et des keynotes des experts Mathieu Triclot et Bernard Perron, l’évènement va également «contribuer à cimenter la communauté des chercheurs francophones qui s’intéressent au jeu vidéo», remarque Nicolas Schaffter. Du côté de l’UNIL, en plus de l’Interface sciences-société, du Game Lab, le Programme doctoral en humanités numériques de la Faculté des lettres, l’Institut de psychologie et le Laboratoire de cultures et humanités digitales de l’UNIL seront mobilisés.
Les game jams, c’est à dire des concours de réalisation de jeux vidéo en un temps donné, formeront la première partie de la discussion, la dernière journée. Enfin, un moment particulier sera proposé aux doctorants. Ces derniers seront invités à présenter brièvement leurs thèses devant les participants au colloque, afin d’obtenir des retours, de susciter des discussions et d’ouvrir des nouvelles pistes de recherche.
Entrée libre, sur inscription : www.unil.ch/colloquejv2017/inscription