Six personnes débutant leur master à l’Ecole des sciences criminelles viennent de bénéficier d’une réception sur mesure. Mêlant formation et intégration au campus, ce tutorat a été mené par une association d’étudiants.
Jeudi 14 septembre, dans une salle de cours au 6e étage du Batochime. Venus de France, du Québec et des Etats-Unis, six étudiants participent à une semaine d’accueil un peu particulière. Cet automne, ces « nouveaux » vont entamer leur première année dans l’un des trois masters proposés par l’Ecole des sciences criminelles (ESC), à l’UNIL. Une institution qu’ils découvrent. Si certains d’entre eux ont décroché un bachelor dans le domaine forensique, d’autres sont diplômés d’une autre discipline, comme la chimie et la biologie. Cela constitue une difficulté supplémentaire pour aborder un cursus connu pour son exigence.
Afin de faciliter leur démarrage, l’Association des étudiant-e-s en sciences criminelles (AESC) a offert une semaine de tutorat par les pairs, du 11 au 14 septembre. Au programme : une visite des locaux et des rencontres avec des chercheurs, mais également des cours, des exercices (notamment d’imagerie forensique) et des manipulations.
Quatre tuteurs étudiants
« Même s’il est impossible de rattraper trois ans de bachelor en cinq jours, nous proposons les bases minimales qui leur évitent d’être complètement perdus à la rentrée, le 19 septembre », indique Déborah Francisco. Cette étudiante, en bachelor à l’ESC, est l’une des quatre membres de l’AESC en charge de ce tutorat par les pairs. Une démarche accompagnée par le Centre de soutien à l’enseignement et par la direction de l’ESC.
« Notre école est une grande famille, dans laquelle il faut s’intégrer, ajoute Adrien Vincart, co-président de l’AESC. Nous ne pouvons pas « lâcher » des étudiants dans des laboratoires qu’ils ne connaissent pas. Les travaux pratiques sont très chargés et le temps disponible court, ce qui oblige tout le monde à être efficace. Le fait de découvrir, quelques jours à l’avance, certaines des approches et méthodes de l’ESC rend la vie des débutants plus facile. En prime, cela aplanit les potentielles frictions avec les « habitués », qui fréquentent le Batochime depuis plusieurs années. »
L’utilisation des outils « maison » figure également au menu de ce jeudi matin. Et c’est la secrétaire de l’AESC, Margaux Dupuy présente justement le logiciel PiAnoS (pour Picture Annotation system), développé par des scientifiques de l’ESC. « Ce programme sert à caractériser et à analyser des traces digitales, retrouvées par exemple sur les lieux d’un crime », explique Déborah Francisco. Il fait partie de la quinzaine de logiciels spécifiques nécessaires aux études, que les nouveaux ont pu installer sur leurs ordinateurs portables à l’occasion du tutorat.
Technique et vie sociale
Le volet technique constitue une part importante de cette semaine intense. Mais en parallèle, les débutants font connaissance avec d’autres étudiants et découvrent la vie sociale du campus, ce qui facilite encore leur intégration.
La mission des quatre tuteurs de l’AESC ne s’arrête pas là. Si Margaux Dupuy et Adrien Vincart ont donné la formation, Déborah Francisco et son collègue David Ruma (3e bachelor), sont particulièrement chargés de suivre le parcours de leurs « pupilles », jusqu’à fin octobre.
Si les jeunes enseignants sont rémunérés par l’UNIL pour leur travail, ils retirent d’autres bénéfices de leur activité. Au contact de leurs étudiants, « nous découvrons par exemple les pratiques et les méthodes du monde anglo-saxon, différentes des nôtres », remarque Adrien Vincart. « Cette semaine constitue une très bonne révision pour nous, complète Déborah Francisco. Nous échangeons entre tuteurs, ce qui est enrichissant. »
Ce vendredi 15 septembre, l’AESC tient un stand entre l’Amphimax et l’Amphipôle, à pour la Journée d’accueil. L’occasion de s’informer davantage sur le tutorat, mais également sur les activités proposées par l’association.