Une famille de faucons hobereaux s’est installée dans la forêt de Dorigny à proximité du Biophore. Une première selon les biologistes du Département d’écologie et évolution.
Trahis par leur chant si singulier, deux faucons hobereaux ont été repérés début juillet, pendant la période de couvaison, par des biologistes de l’UNIL. Cette espèce de rapaces diurnes, peu fréquente en Suisse, s’est installée pour la première fois sur le campus. Le nid, situé dans la forêt à l’est du Biophore à plusieurs dizaines de mètres de hauteur n’a pas pu être localisé avec précision mais, depuis quelques jours, trois jeunes sont visibles.
« Les faucons hobereaux se reproduisent relativement tard dans l’année car ils utilisent souvent d’anciens nids de corneilles noires ou de pigeons ramiers et se nourrissent essentiellement de libellules, de petits oiseaux (parfois migrateurs), voire de chauves-souris qu’ils capturent en vol », explique Philippe Christe, professeur associé au Département d’écologie et évolution.
Plus sombres et moins orangés que les faucons crécerelles (également observés sur le campus), les faucons hobereaux se distinguent par leurs joues blanches et leurs « moustaches » noires assez étroites descendant sous les yeux. Leur ventre est blanc strié de noir et, contrairement aux faucons crécerelles, les plumes à l’extrémité de leur queue ne forment pas de bande noire. Les oiseaux devraient rester sur le site jusqu’en septembre avant d’entamer une migration vers le sud de l’Europe ou l’Afrique du Nord.