Mise au point concernant des déclarations diffamatoires envers le directeur du REDs
Lausanne, 20.07.2017
A propos d’un article paru dans le Mail on Sunday et repris par certains media européens, dont SFR Sport et Süddeutsche Zeitung, le REDs estime nécessaire d’apporter un certain nombre de correctifs pour des affirmations à caractère diffamatoire concernant le Prof. Martial Saugy, actuellement Directeur du REDs, anciennement Directeur du Laboratoire Suisse d’analyse du Dopage (2002-2016).
Martial Saugy, Conseiller anti-dopage de la FIFA
Dans le cadre de sa fonction dans le laboratoire antidopage de Lausanne, Martial Saugy a été conseiller scientifique pour les affaires antidopage de la FIFA depuis 1998, dès la Coupe du Monde s’étant déroulée en France. Depuis que Martial Saugy a pris la direction du REDs, Il a été (re)nommé officiellement par la FIFA comme consultant scientifique pour les affaires antidopage, selon un contrat de partenariat en bonne et due forme établi entre l’Université de Lausanne et la FIFA.
Martial Saugy, payé par la Russie
Le laboratoire de Lausanne, sous la direction de Martial Saugy, a travaillé depuis 2010 avec le Laboratoire anti-dopage de Moscou et RUSADA (agence anti-dopage Russe) afin de garantir les conditions cadre pour implanter le passeport biologique dans le sport Russe sous l’égide du Ministère Russe des Sports. Ce travail de collaboration scientifique et de soutien technique était connu des autorités anti-dopage mondiales (l’AMA). Cette dernière a d’ailleurs soutenu en 2013 un projet de recherche scientifique (sur le passeport biologique) organisé lors des Championnats du Monde d’Athlétisme à Moscou et qui impliquait outre le Laboratoire de Lausanne, RUSADA et le Laboratoire de Moscou, dirigé alors par le Dr. Rodchenkov.
Ce travail de collaboration était bien entendu approuvé par l’institution publique qui abrite le Laboratoire Suisse d’analyse du dopage et ce partenariat était réglé contractuellement entre la Direction du CHUV (tant au niveau financier que juridique) et l’Agence anti-dopage Russe.
Martial Saugy, employé du CHUV, n’a jamais reçu directement ou indirectement de l’argent de l’Etat Russe.
Les échantillons russes détruits par le Laboratoire de Lausanne
Le rapport de la commission dirigée par M. Dick Pound, relayée par le rapport de M. McLaren, indique à tort que le laboratoire de Lausanne sous la direction de Martial Saugy aurait volontairement détruit des échantillons Russes, en dépit d’instructions spécifiques de l’AMA.
Un audit interne du CHUV rendu public (disponible ici), a démontré qu’il n’y avait pas de faute du laboratoire en la matière. Depuis, l’AMA a déclaré également qu’elle ne pouvait pas reprocher quoi que ce soit au LAD et à son directeur, et qu’elle continuerait à leur faire confiance pour de futurs travaux communs, ainsi que pour des expertises scientifiques de tout ordre.
Le transfert Martial Saugy du CHUV à l’UNIL
Il est parfois suggéré que Martial Saugy a été contraint de quitter son poste de directeur du LAD à cause des évènements évoqués plus haut. Comme indiqué, le CHUV a soutenu Martial Saugy dans ses démarches pour faire ressortir la vérité sur le comportement parfaitement adéquat du Laboratoire et de son directeur. Le processus de nomination de Martial Saugy au poste de Directeur du Centre de Recherche et d’Expertise anti-dopage de l’UNIL était en cours depuis plus de 12 mois avant le mandat de WADA pour le stockage à but de ré-analyse de 3000 échantillons saisis en Russie et n’a été affecté en rien par cette affaire.
L’efficacité du Laboratoire de Moscou
Martial Saugy aurait dit que le laboratoire de Moscou était un des meilleurs laboratoires du réseau des laboratoires accrédités. Il est maintenant avéré que certains membres du laboratoire de Moscou ont mis en place une stratégie de dissimulation d’échantillons positifs, à l’insu de toute la communauté sportive et anti-dopage.
Néanmoins, ce laboratoire a participé et collaboré jusqu’à sa fermeture par l’AMA à de nombreux projets de recherche et de développement internationaux, souvent supportés financièrement par le Ministère russe des sports. Les résultats de ces travaux sont d’ailleurs publiés dans des revues scientifiques référencées dont les co-auteurs sont des scientifiques réputés, provenant notamment des laboratoires de Cologne et de Barcelone. Certaines méthodes antidopage parmi les plus efficaces ont découlé de ces travaux et sont encore utilisées actuellement par le réseau des laboratoires anti-dopage.
Le travail de consultant et le rôle de Martial Saugy aux Jeux de Sotchi
Au laboratoire de Sotchi, l’essentiel des opérations d’analyse était assuré par l’équipe du laboratoire de Moscou, dirigée par le Dr. Rodchenkov. Comme c’est maintenant le cas depuis plusieurs olympiades, des experts internationaux venant d’autres laboratoires accrédités sont mandatés pour renforcer le laboratoire antidopage agissant pour le comité d’organisation. A Sotchi, une vingtaine d’experts internationaux (dont le Prof. Saugy) étaient ainsi présents au laboratoire.
Spécifiquement pour les plus récents Jeux d’Hiver, une équipe du Laboratoire de Lausanne sous la direction de Martial Saugy a participé aux analyses dans les laboratoires de Turin, Vancouver et Sotchi. Dans chaque cas, le contrat de collaboration et d’expertise était établi avec le Comité d’organisation des Jeux. Dans chaque cas, cela s’est fait avec l’approbation du CIO et en pleine connaissance de l’AMA. Il n’en a pas été différent à Sotchi. Dans les trois cas, Martial Saugy a été engagé contractuellement pour assister le Directeur pour des tâches spécifiques de supervision des résultats.
Dans les trois cas, (comme à Sotchi) l’accréditation de Martial Saugy était officielle et connue de tous, comme peuvent en témoigner la direction du CIO et de l’AMA.