sous la direction de Valentina Ponzetto (FNS /Université de Lausanne)
Comment s’affranchir des contraintes qui pèsent sur la création théâtrale et quelles sont les conséquences d’un tel affranchissement ? Les travaux réunis dans ce volume sont autant de réponses à ces questions. Dans une perspective transgénérique et trans-séculaire, ils abordent des formes de théâtralité différentes, expérimentales, marginales par rapport aux scènes institutionnelles et aux genres consacrés par l’histoire littéraire.
La période retenue pour l’enquête s’étend des dernières années du xviie siècle, époque de la plus rigoureuse organisation du théâtre selon les règles de l’esthétique classique, jusqu’au milieu du xxe, avec ses avant-gardes prônant un éclatement systématique des catégories reçues. L’enjeu : mieux comprendre le renouvellement du goût et des besoins des dramaturges comme du public grâce à la perspective différente offerte par des genres « mineurs » et des scènes « autres ».
On trouvera donc ici l’étude d’objets autrefois négligés par les études littéraires et par les théoriciens du théâtre. Scènes marginales, affranchies du système des privilèges et des impératifs de l’industrie du spectacle, parfois mineures et confidentielles, parfois privées, comme celles des théâtres de société ou d’éducation, parfois fantasmées, comme lors des publications en revue non destinées à une représentation. Genres nouveaux, non soumis aux codifications.
Publications numériques du CÉRÉdI, "Actes de colloques et journées d'étude (ISSN 1775-4054)", n° 19, 2017.