Nicolas Senn, professeur associé à la FBM, médecin adjoint à la Policlinique médicale universitaire de Lausanne et directeur de l’Institut universitaire de médecine de famille, prononcera sa Leçon inaugurale le jeudi 22 juin 2017, 17h15, auditoire Jequier-Doge, PMU-CHUV.
Après une formation en médecine générale et un long détour par la médecine tropicale, la trajectoire de Nicolas Senn s’est finalement orientée vers la médecine de famille dont il est aujourd’hui un expert reconnu loin à la ronde.
C’est son activité de chercheur sur la malaria en Papouasie Nouvelle-Guinée qui amène le médecin à développer une réflexion critique sur la manière d’évaluer l’efficacité d’interventions de santé dans des situations de pratique courante, plutôt que dans le cadre d’études cliniques contrôlées chez des patients très sélectionnés.
Avec le soutien du FNS, il poursuit dans cette perspective une recherche initiée en collaboration avec le Service de gériatrie et réadaptation gériatrique du CHUV concernant le diagnostic précoce et la prise en charge des syndromes gériatriques par les médecins généralistes; il s’intéresse par ailleurs également à l’apport de nouvelles technologies en médecine de famille.
Dans le cadre de la recherche sur le système de santé en lien avec la médecine de famille, il initie le programme SPAM – Swiss Primary Care Active Monitoring qui vise à mieux comprendre le fonctionnement de la médecine de famille en Suisse et à en évaluer les performances («effectiveness» en anglais) . Les résultats d’une vaste étude incluant 56 indicateurs de monitorage, sélectionnés parmi ceux utilisés à l’échelon européen, viennent d’être publiés par l’Observation suisse de la santé sous le titre «La médecine de famille en Suisse». Nicolas Senn explore actuellement de nouveaux modèles d’organisation de la médecine en cabinet, en partenariat avec des collègues suisses et européens. Ces travaux ont pour ambition d’assurer une interface plus efficace entre les différents acteurs d’un système de santé encore trop fragmenté et de trouver des solutions qui visent une «coordination décentralisée».