Une exposition et une soirée: la culture vidéoludique s’affiche au coeur de deux évènements publics, pilotés par l’association UNIL-EPFL Pixels.
S’il constitue un bien de consommation courant et un moyen de divertissement, « le jeu vidéo participe également de la culture artistique », explique Marc Dupuis, assistant diplômé à l’Institut de psychologie et membre de l’association Pixels. Cette dernière, qui compte une quarantaine de membres entre l’UNIL et l’EPFL, cherche justement à mettre en lumière les aspects esthétiques de ces mondes numériques, battant en brèche quelques idées reçues.
Exposition...
Ainsi, du 25 au 27 avril, le foyer du théâtre La Grange de Dorigny accueillera l’exposition Artem in ludum. Elle s’inscrit dans le cadre du Festival Fécule, où règnent plutôt les arts de la scène. Par cet effet de surprise, « nous espérons toucher un public qui ne s’attend pas à la présence du jeu vidéo dans un tel cadre », ajoute Marc Dupuis. A cette occasion, les curieux pourront découvrir des illustrations tirées de différentes productions et bien sûr prendre les manettes. Cerise sur la console, une installation permettra d’écouter les bandes originales de plusieurs jeux. Parfois interprétées par des orchestres symphoniques, certaines d’entre elles font l’objet de concerts. Tout comme les musiques de films.
...et soirée ludique
L’autre évènement aura lieu le lundi 8 mai dès 18h à l’EPFL. La soirée Super Pixels World 2 proposera aux curieux de découvrir une sélection de jeux vidéo, mais également de plateau ou de société. « Des membres de Pixels seront présents pour accueillir le public et organiser des parties d’initiation », indique Sébastien Bujard, étudiant en master de 2e année (SSP). Plusieurs autres associations, comme PolyLAN (EPFL), JDRPoly (consacrée au jeu de rôle) ou SHAPE (qui réunit des amateurs de dessin à l’UNIL) sont impliquées. Cette dernière va par exemple mettre l’accent sur le Pictionary.
Grâce aux activités concoctées par Pixels et à la création récente du Gamelab, un groupe d’étude qui rassemble des jeunes chercheurs de l’UNIL, le jeu vidéo a pris sa place dans la vie de l’université.
Les conseils vidéoludiques de trois membres de l’association Pixels
- Margaux Bazarganpour, étudiante en bachelor de 3e année (SSP)
Mass Effect. Ce jeu se déroule à la fin du XXIIe siècle et comprend de nombreuses phases d’exploration spatiale. La construction de l’histoire est particulièrement intéressante et incite à la réflexion.
- Sébastien Bujard, étudiant en master de 2e année (SSP)
Assassin’s Creed, pour les questions que cette série pose sur l’utilisation de l’histoire dans les jeux vidéo. La reconstitution des décors est impressionnante. Mon préféré est Brotherhood, qui se déroule à Rome autour de 1500.
- Marc Dupuis, assistant diplômé (SSP)
Les premiers épisodes de Final Fantasy. Ils mettent en lumière l’effort des concepteurs pour en faire un produit artistique. La musique donne lieu, aujourd’hui, à une tournée de concerts d’un orchestre symphonique.