Tout comme les sociétés humaines, les fourmis disposent de différents corps de métier dans leurs colonies. Certaines sont nourrices, d’autres gardes, chasseuses ou même éleveuses. L’équipe du Prof. Michel Chapuisat du Département d’écologie et évolution vient d’ajouter une nouvelle «profession» à cette liste: pharmaciennes.
L’étude, publiée dans le journal Ecology and Evolution, démontre que les fourmis des bois protègent leurs colonies des maladies en fabriquant un puissant «cocktail» antimicrobien élaboré à partir de résine de conifère et d’acide formique produit dans leurs propres glandes à venin. Cette découverte représente l’un des exemples les plus sophistiqués de pharmacologie animale et pourrait expliquer comment certaines fourmis échappent aux épidémies.