Publiée le 10 novembre 2016 dans la revue «Journal of Pediatrics», une étude conduite au CHUV par l’équipe de néonatologie, de neuroradiologie et de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive, montre pour la première fois le lien entre nutrition précoce et développement cérébral structurel.
Les enfants nés très prématurément (< 32 semaines de grossesse) présentent un risque accru de troubles neuro-développementaux, en lien avec des lésions cérébrales et/ou des altérations de la maturation cérébrale. Un des défis majeurs de la prise en charge de ces patients est de minimiser ce risque afin d’optimiser leur devenir.
Ce travail s’intéressait à l’impact des apports nutritionnels précoces sur le développement cérébral d’une cohorte de nouveau-nés très prématurés. La maturation et les lésions cérébrales étaient évaluées par Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM) à l’âge du terme corrigé. Les résultats montrent que l’augmentation des apports énergétiques et lipidiques délivrés pendant les 2 premières semaines de la vie diminue le risque d’avoir une IRM cérébrale plus anormale à terme.
Il s’agit de l’une des premières études à montrer une association entre la nutrition précoce et le développement cérébral structurel. Elle ouvre plusieurs axes de recherche, ainsi que des perspectives encourageantes de stratégies à la fois protectrices et accessibles pour cette population vulnérable.
L’étude, conduite au CHUV, est issue d’une collaboration au sein de l’équipe de néonatologie, de neuroradiologie et de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive et a été réalisée dans le cadre d’un SPUM (Special Programme University Medicine, Fonds National Suisse), en collaboration avec la Prof. Petra S. Hüppi des HUG.