La durabilité des données recueillies fait partie intégrante du processus de recherche et quelques outils ont été développés sur le campus afin de rendre cette démarche aussi efficace que possible, tout en se conformant aux exigences des universités, bailleurs de fonds ou encore réglementations et législations en vigueur.
Selon une étude conduite par le service des ressources informationnelles et archives de l’université de Lausanne (UNIRIS), trois quarts des chercheur·e·s de l’UNIL souhaiteraient recevoir une formation qui traite des aspects éthiques et légaux liés à la gestion des données. Selon les mêmes chiffres, près de 90% des chercheur·e·s de notre institution n’ont pas réalisé de plan de gestion des données.
Suite à ce constat, UNIRIS a lancé cet été un site sur le data management, ayant pour vocation d’y voir plus clair dans le vaste sujet des données de recherches. Disponible en versions française et anglaise, le site propose de découvrir ou de revoir toutes les étapes de la vie des données de recherches, allant de leur organisation, archivage et préservation, en passant par leur stockage et leur protection, propose des conseils dans la réalisation d’un data management plan et permet de télécharger différents modèles dont celui proposé par l’UNIL.
FORS, le Centre d’expertise suisse en sciences sociales, hébergé à l’Université de Lausanne, a quant à lui développé une nouvelle plateforme virtuelle, FORSbase, facilitant l’archivage, la préservation, la documentation et le partage de données de recherches dans les sciences sociales. Les chercheur·e·s disposent d’un espace personnel où ils peuvent déposer leurs données, les mettre à jour eux-mêmes, profiter d’un accès en tout temps, décider des conditions de partage et recevoir des notifications lorsque les données sont sollicitées. En plus d’accueillir des données et ainsi répondre aux (nouvelles) exigences de la recherche, FORS offre des formations et conseils individualisés en matière de gestion des données, que ce soit pour la réalisation d’un data management plan, ou des conseils plus ciblés, par exemple en matière de consentement éclairé, d’anonymisation ou encore de documentation.
Au sein de la Faculté des SSP, le laboratoire de cultures et humanités digitales de l’université de Lausanne (LADHUL) a créé au printemps 2016 une plateforme technique appelée « PlaTec » pour donner suite à un projet-pilote de l’Académie Suisse des Sciences Humaines et Sociales dont l'objectif était justement de pallier au problème que pose, en sciences humaines et sociales, la pérennisation d’un certain type de données : les bases de données. La plateforme sera d’ailleurs dès 2017 une antenne du nouveau Data and Service Center for Humanities (DaSCH) piloté par le Digital Humanities lab de l’Université de Bâle. Ce centre visera à accompagner les chercheur·e·s qui créent une base de données et à garantir l’accessibilité à long terme à ces données. La PlaTec dispose d’ores et déjà d’un site web qui permet aux usagers d’exprimer leurs besoins quant à leurs projets de recherche. Il sera étoffé dès la rentrée 2017.