Le CHUV et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) s'unissent pour créer le Centre universitaire romand de chirurgie pédiatrique (CURCP). Le Centre sera dirigé par Barbara Wildhaber, cheffe de service aux HUG et professeure à la Faculté de médecine de Genève. Elle est nommée dans ce cadre professeure ordinaire de l'UNIL et Cheffe du Service de chirurgie pédiatrique du CHUV dès le 1er août 2014.
C'est une excellente nouvelle pour tous les petits patients de Suisse romande. Le CHUV et les HUG unissent leurs compétences en chirurgie pédiatrique pour offrir de meilleurs soins aux enfants. La nouvelle responsable du Service de chirurgie pédiatrique du CHUV, la Prof. Barbara Wildhaber, dirigera le futur centre romand. Un pied à Lausanne et l'autre à Genève, elle partage son enthousiasme.
Qu'apporte le nouveau centre à la population?
Il procure un énorme avantage aux familles de Suisse romande: les enfants nécessitant une intervention chirurgicale bénéficieront tout simplement de soins de meilleure qualité. Ils disposeront d'une équipe d'experts unique en Suisse, composée d'une vingtaine de médecins spécialisés dans tous les domaines de la chirurgie pédiatrique: de l'urologie à la plastie, la thoracique, en passant par les chirurgies digestives haute et basse, orthopédique et la traumatologie pédiatrique. Bref, des compétences couvrant toute la chirurgie du nouveau-né jusqu'à l'adolescent, sauf le coeur. [ndlr: le centre de cardiologie Vaud-Genève est une structure indépendante du CURCP].
Les petits Genevois devront-ils se déplacer à Lausanne et vice versa?
Non. Pas du tout! Il est primordial que les enfants restent dans leur environnement respectif. Ce sont les experts qui se déplacent. Il s'agit d'un pôle d'excellence lémanique, c'est-à-dire basé sur les sites genevois et vaudois. Il garantit une prise en charge optimale des enfants romands sans sacrifier la proximité des soins.
Comment le CURCP va-t-il améliorer la qualité des soins?
Le centre servira une population d'environ deux millions d'habitants. C'est capital pour la qualité des soins: plus un chirurgien est exposé à des affections chirurgicales, plus il est performant. Ainsi c'est du win-win. D'un côté, le patient bénéficie des meilleurs soins. De l'autre, la chirurgie pédiatrique lémanique acquiert une expertise de très haut niveau. Elle s'assure du coup un rayonnement national, voire international à la hauteur de ses ambitions.
Comment s'est déroulé le processus d'unification entre les structures vaudoise et genevoise?
De façon harmonieuse. Tous les acteurs du projet, les pouvoirs politiques comme les hiérarchies médicales et académiques du CHUV et des HUG, ont réalisé qu'il s'agit d'une opération dont tout le monde ressort gagnant. Les patients, bien sûr, mais aussi les hôpitaux vaudois et genevois. Sur le court et le long terme.
Quels sont les bénéfices à long terme?
D'abord, nous allons mettre sur pied une école de chirurgie pédiatrique romande, basée sur l'expertise de l'équipe unie, et ainsi améliorer la formation postgraduée. C'est essentiel afin d'assurer la relève médicale dans toutes les spécialités de la chirurgie pédiatrique. Ensuite, en créant des collaborations solides entre les facultés de médecine vaudoise, genevoise et aussi l'EPFL, nous pourrons accroître les performances académiques romandes sur le plan de la recherche.
Quand le CURCP sera-t-il fonctionnel?
J'entre en fonction le 1er août 2014. Je me donne une petite année pour mettre sur pied l'organisation du centre en veillant, bien entendu, à maintenir un équilibre entre les deux sites sur tous les plans. Je me réjouis énormément de ce défi et suis convaincue que nous en sortirons tous gagnants: les institutions, les chirurgiens pédiatres, mais avant tout et surtout les enfants.
Propos recueillis par André Koller, HUG.