The difficulty in translating "gender" into various languages raises the question of whether there is something enigmatic and difficult about the very term. If we conceive of gender not simply as a cultural category, but as an assignment, then it follows that gender takes place within a scene of address: someone or some institution delivers a name, and it has to be taken up, taken on, resisted, or reworked by those to whom it is addressed. The scene of translation, Jean Laplanche has suggested, is one way to think about "interpellations" of this kind. What differences does it make if we think about the multi-lingual predicament of gender as a function of both translation and interpellation? Can we refuse gender? And if so, at what cost, and with what consequences?
Le genre est-il (in)traduisible ?
Il est notoirement difficile de traduire le concept de gender (genre) dans plusieurs langues. Cette difficulté soulève la question de ce que recouvre précisément ce terme, et d'une difficulté ou énigme inhérente à celui-ci. Si l'on conçoit le genre non pas simplement comme une catégorie culturelle, mais plutôt comme une assignation à être (assignment), il s'ensuit/en résulte que le genre s'inscrit (takes place) dans le cadre d'une scène d'adresse/d'interpellation (a scene of address) : quelqu'un ou une institution donne un nom/nomme (delivers a name), et celui-ci doit être investi, approprié, résisté ou retravaillé par celui, celle-s ou ceux auxquels il s'adresse. Cette scène de traduction, comme l'a proposé Jean Laplanche, est l'une des manières de penser l'« interpellation » de ce type. Dès lors, en quoi cela permet-il de penser autrement l' 'intraduisibilité' du genre, si celui-ci est envisagé comme une fonction de la traduction et de l'interpellation ? Peut-on refuser le genre ? Si oui, à quel prix et avec quelles conséquences ?