Nicolas Leuenberger a reçu le «Manfred Donike Award2011». Le scientifique du Laboratoire Suisse d'Analyse du Dopage (LAD) a contribué à la découverte d'un nouveau moyen de détecter la prise d'EPO.
Nicolas Leuenberger a été primé pour ses recherches sur les MicroRNAs circulantes et le rôle que jouent ces molécules en tant que bio-marqueurs de l'érythropoïétine (EPO). Biochimiste au LAD, Nicolas Leuenberger s'est vu décerner sa récompense à Cologne lors du «Manfred Donike Workshop». Ce congrès accueille, au début de chaque année, une centaine de chercheurs de plus d'une trentaine de pays.
Nicolas Leuenberger travaille au sein du groupe de recherche de Martial Saugy, directeur du LAD. Concrètement, le laboratoire a cherché - et c'est le seul - à déterminer une signature génomique de la prise d'EPO. Avec succès. Pour y parvenir, les scientifiques ont travaillé avec les MicroRNAs circulantes, molécules impliquées dans l'expression des gènes. Comme elles sont stables et qu'elles ne se dégradent pas facilement, on les considère comme des bio-marqueurs efficaces.
En injectant de l'EPO à des sujets, Nicolas Leuenberger et l'équipe du LAD ont dressé le constat suivant: 27 jours après la prise, on détecte, dans le sang, la présence de MircroRNAS spécifiques à l'érythropoïétine. Cette découverte a fait l'objet d'une publication dans Drug Testing and Analysis ce mois-ci. Elle ouvre des perspectives prometteuses. A l'avenir, ces nouveaux bio-marqueurs pourraient être utilisés pour détecter d'autres substances dopantes, comme les hormones de croissance ou les transfusions sanguines autologues.